Free réagit avec « étonnement » à la protestation de TF1 et France TV sur sa nouvelle offre Free TV

Free réagit avec « étonnement » à la protestation de TF1 et France TV sur sa nouvelle offre Free TV

Face aux attaques de France TV et TF1, Free s’estime dans son bon droit avec Free TV, mais veut “préserver le dialogue”.

TF1 et France Télévisions accusent Free d’avoir intégré leurs chaînes dans sa nouvelle offre Free TV sans autorisation préalable. L’opérateur, lui, affirme dans les lignes du Monde avoir “pris connaissance” de ces accusations “avec un peu d’étonnement“. Pour rappel, Free TV, lancé la semaine dernière, permet à tous les internautes d’accéder à un large bouquet de chaînes gratuitement, dont France 2, France 3 ou encore France 5. Les chaînes du groupe TF1 sont quant à elle disponibles uniquement dans une offre plus riche et payante à 0.99€/mois pendant un an puis 5.99€/mois, nommée Free TV+. Si l’initiative a été globalement saluée par les utilisateurs, elle a provoqué la colère des deux grands groupes audiovisuels, estimant que Free n’avait pas respecté leurs droits de diffusion sans jamais se concerter avec eux.

Dans un communiqué conjoint publié le lundi 27 octobre dernier, TF1 et France Télévisions ont ainsi dénoncé « une méthode brutale et unilatérale » et appelé l’Arcom à se pencher sur « une initiative qui déstabilise l’ensemble de l’écosystème audiovisuel ». Selon eux, Free aurait dû engager des discussions préalables avant d’intégrer leurs chaînes à cette nouvelle offre. Contacté par Le Monde, Free se défend : « nos contrats nous permettent bien de distribuer leurs chaînes », rétorque-t-il, rappelant que celles-ci figuraient déjà dans Oqee, le service TV des abonnés Freebox. La différence est que Free TV étend désormais cet accès à tous, tandis qu’Oqee était réservé aux abonnés de l’opérateur (mobile et fixe).

De leur côté, TF1 et France Télévisions estiment que ce changement d’échelle remet en cause les équilibres initiaux. Ils pointent notamment une perte de contrôle sur leurs contenus, la publicité et les données utilisateurs, craignant une fragilisation de leur modèle de financement. Malgré la polémique, Free maintient son cap et assure agir « dans l’intérêt de tous », soulignant que la multiplication des plateformes rend l’expérience TV « de plus en plus confuse » pour les spectateurs. L’opérateur affirme vouloir « préserver le dialogue » avec ses partenaires, tout en défendant la légalité de sa démarche. De quoi possiblement apaiser les deux groupes audiovisuels, même si ces derniers n’excluent pas un recours judiciaire si les discussions n’aboutissent pas à un accord.

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox