Limiter les forfaits mobile boostés en data : au centre d’une polémique, l’Ademe dément un éventuel projet de loi

L’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie met les points sur les i : elle ne proposera pas de projet de loi sur la fin des forfaits XXL car elle n’en a pas le pouvoir.
Il ne s’agira pas d’une future loi, la pensée de l’Ademe aurait mal été interprétée. Tout est parti le 30 janvier dernier d’un article du Parisien sur le “grand bluff des opérateurs sur les forfaits télécoms”. Dans celui-ci, il est évoqué notamment que l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie travaillerait sur une piste, à savoir une tarification progressive des forfaits mobile en fonction de la quantité de data consommée et ce en vue d’un projet de loi afin de réduire l’impact environnemental du numérique. De quoi faire monter au créneau Xavier Niel, fondateur de Free ou encore Orange.
Mais cette information est en réalité fausse, a fait savoir à Tech&Co, Roland Marion, directeur de l’économie circulaire à l’Adem. La raison est simple, l’agence n’a pas le pouvoir de proposer des lois, son rôle est de donner ses observations au gouvernement ou aux élus, lesquels peuvent ensuite passer à l’action.
La volonté de l’Ademe sur le sujet serait donc simplement de mettre en avant l’impact du numérique. Afin de calmer le jeu, l’agence cherche à mettre les choses au clair. Dans son viseur, figurent en première ligne non pas la consommation de données mobiles qui ne pèse que pour 5 % de l’empreinte carbone du numérique en France mais bel et bien, les data centers et les équipements électroniques, qui en représentent 95 %.
Par ailleurs, l’Ademe recommande avant tout une évolution des usages des smartphones. Elle conseille notamment de privilégier le Wifi à domicile ou au bureau plutôt que de rester constamment connecté en 4G ou en 5G. Ou encore d’allonger la durée de vie des terminaux et d’éviter le recours à l’intelligence artificielle lorsqu’il n’est pas indispensable.