La qualité des réseaux fibre s’améliore globalement en France, les opérateurs appelés à poursuivre leurs efforts sur le long terme
Les efforts entrepris par les opérateurs pour renforcer la qualité des interventions et des infrastructures semblent porter leurs fruits. Le nouvel observatoire de l’Arcep sur la qualité des réseaux en fibre optique met en avant une amélioration globale malgré certaines disparités.
Face aux enjeux cruciaux liés à la qualité des réseaux fibre optique (FttH) et aux malfçons persistantes, l’Arcep poursuit ses efforts pour veiller à la fiabilité et l’exploitation de cette infrastructure essentielle. En France, la fibre optique devient progressivement la colonne vertébrale des télécommunications fixes, remplaçant les réseaux cuivre historiques. Pour répondre aux défis posés par cette transition, le régulateur a lancé depuis 2019 une collaboration étroite avec les opérateurs. Ces travaux ont donné naissance à un observatoire dédié, une nouvelle édition a été publiée le 18 novembre.
Cet observatoire de la qualité des réseaux en fibre optique, inauguré en juillet 2023, constitue un outil clé pour évaluer et améliorer les performances des réseaux. Il repose sur l’amélioration des interventions techniques via des contrôles accrus, la correction des malfaçons et des formations pour les techniciens afin de garantir des raccordements réussis et pérennes. Mais aussi la reprise des réseaux problématiques générant un volume important d’incidents et qui font l’objet de plans de reprise.
En regardant de plus près les indicateurs et les données fournies par les opérateurs pour mesurer l’expérience des utilisateurs finaux, il est à noter que les réseaux présentant les plus forts taux de panne s’avèrent notamment être un nouvelle fois plusieurs infrastructures reprises en 2020 et 2021 par Altitude et Altice. Le régulateur note tout de même des progrès importants sur ces derniers, le taux de panne est parfois passé de 5 % à moins de 2 %. Ces réseaux, derniers de la classe sont notamment Sequantic Telecom, Tutor Europ’Essonne, Seine Essonne THD et Tutor Nancy en ce qui concerne, Altitude. Mais aussi les réseaux d XpFibre d’Altice dans le Val-d’Oise, en Seine-Saint-Denis, Seine-Maritime et les Yvelines. Orange dispose quant à lui des réseaux dont le taux de panne est le plus faible.
L’ex-SFR FTTH, filiale d’Altice, a racheté en novembre 2020 la société Covage, et a cédé à Altitude en septembre 2021 une partie des réseaux de Covage suite à des engagements pris auprès de la Commission européenne.
“Les résultats montrent une situation contrastée en fonction des réseaux considérés. Globalement, les taux de pannes sont à la baisse par rapport au dernier observatoire. La plupart des réseaux voient leur taux diminuer, notamment les réseaux qui font l’objet d’un plan de remise en état”, indique le gendarme des télécoms.
Taux d’échecs au raccordement : des disparités régionales
L’Arcep suit également les taux d’échecs au raccordement imputables à l’opérateur d’infrastructure Cet indicateur révèle une situation plus hétérogène selon les réseaux. “Nous observons une tendance à l’amélioration des taux d’échecs au raccordement sur certains territoires et notamment sur les réseaux d’Altitude rachetés en 2021 et d’Altice. Les taux constatés sur les réseaux d’Altice se rapprochent des standards du marché”, annonce le régulateur.
“Ces évolutions positives résultent des travaux mis en œuvre par les opérateurs d’infrastructure et les opérateurs commerciaux pour améliorer la qualité des réseaux en fibre optique. Nous tenons à rappeler toutefois que l’évolution des indicateurs devra s’apprécier sur le long terme et qu’il apparait aujourd’hui encore prématuré de conclure quant à l’efficacité des travaux mis en œuvre”, tempère l’Arcep.