SFR racheté par Orange, Free et Bouygues ? Pourquoi pas, mais pas au détriment des consommateurs assure le ministre de l’Économie
Orange, Free et Bouygues Telecom ont déposé une offre conjointe de 17 milliards d’euros pour racheter SFR. Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, appelle à la vigilance sur les conséquences pour les consommateurs et la qualité du service.
Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a réagi ce mercredi à la proposition conjointe de rachat de SFR par les opérateurs Orange, Free (Iliad) et Bouygues Telecom, qui ont formulé une offre non contraignante estimée à 17 milliards d’euros pour reprendre la majorité des actifs d’Altice France, propriété du milliardaire Patrick Drahi. Interrogé sur RTL, le ministre a assuré qu’il suivrait de très près ce projet de fusion historique, l’une des plus importantes de l’année en Europe.
« Moi, je vais être extrêmement vigilant sur cette opération parce que vous savez qu’aujourd’hui en France, on a les prix des abonnements mobile, qui est parmi les moins chers du monde. Donc je vais être vigilant à deux choses : l’impact sur les consommateurs et l’impact sur la qualité de service. Cela tombe bien, il y a un processus pour ça : il y a l’Autorité de la concurrence, elle est indépendante, c’est elle qui est là pour protéger les consommateurs, et elle le fera », a déclaré Roland Lescure. L’autorité de la concurrence avait déjà ouvert la porte à cette possibilité de rachat avant l’été, tout en promettant une attention particulière aux enjeux concurrentiels.
Altice France, maison mère de SFR et deuxième opérateur télécom du pays, n’a pas réagi publiquement aux propos du ministre. Le groupe, qui a finalisé en octobre une vaste restructuration de sa dette, fait face à une situation financière tendue depuis plusieurs mois. Ce matin, Altice France a rejeté l’offre commune des trois opérateurs.