Face à un possible rachat de SFR, l’Arcep reste neutre, sans s’opposer à l’idée d’un retour à trois opérateurs

Face à un possible rachat de SFR, l’Arcep reste neutre, sans s’opposer à l’idée d’un retour à trois opérateurs

Le retour à trois opérateurs ne fait pas peur à l’Arcep, qui affirme sa neutralité sur le sujet, en attendant que le projet se précise.

L’Autorité de régulation des communications électroniques (Arcep) ne se positionne pas contre une consolidation du marché des télécoms, notamment dans le contexte d’une éventuelle cession de l’opérateur SFR. Vendredi dernier, à l’occasion de la présentation de son bilan annuel du marché français, la présidente de l’Arcep, Laure de La Raudière, a précisé que l’institution « n’a pas de position de principe » sur le sujet. Elle a souligné qu’aucun « nombre magique » ne détermine le bon niveau de concurrence entre opérateurs, rappelant que le rôle de l’Arcep est de garantir des marchés ouverts et concurrentiels, mais non de réguler directement le marché de détail. Concernant les arguments souvent avancés par les acteurs du secteur, elle a averti qu’une fusion n’implique pas automatiquement une hausse des investissements.

Altice sonde depuis la mi-mai plusieurs potentiels acheteurs pour céder une participation majoritaire, voire la totalité de l’opérateur. Bloomberg évoque une valorisation pouvant grimper jusqu’à 30 milliards d’euros, dette comprise. Orange, Free, Bouygues Telecom mais aussi des acteurs étrangers comme Emirates Telecommunications Group (E&) et plusieurs fonds ont déjà montré leur intérêt.

Lors de l’assemblée générale d’Orange, mercredi dernier, la directrice générale Christel Heydemann a déclaré que l’opérateur historique ne pourrait pas « être à la manœuvre » dans une telle opération, en raison de sa position déjà dominante sur le marché. Néanmoins, elle a laissé entendre qu’un intérêt ciblé pour certains actifs de SFR pourrait exister.  Quant à Free, deuxième opérateur à s’exprimer sur le sujet parmi les pressentis pour reprendre au moins une partie du flambeau si l’occasion se présentait, Thomas Reynaud a affirmé que “Si la consolidation permet de diffuser notre modèle à plus de Français, alors nous serons au rendez-vous.  Mais nous serons très pragmatiques par rapport à cette question”.

Source : Média+

 

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox