Patrick Drahi cherche à vendre une partie de SFR pour 3 milliards d’euros

Patrick Drahi cherche à vendre une partie de SFR pour 3 milliards d’euros

Face à la dette de son groupe, le patron d’Altice entend céder une partie de son opérateur français pour renflouer les caisses.

60 milliards d’euros de dette au total dont 23,8 milliards d’euros en France, la vie est loin d’être rose pour Altice et son propriétaire Patrick Drahi. Frappé par une affaire de corruption au Portugal, le groupe doit aussi faire face à une très mauvaise passe chez SFR. L’opérateur est dans le rouge avec la perte de 276 000 abonnés en seulement 6 mois.

Pour se remettre à flot, plusieurs solutions sont envisagées, allant de vendre ses 92 data centers en France la bagatelle d’1 milliard d’euros en passant par une idée de son fondateur Patrick Drahi de céder également les chaînes BFM et RMC, SFR serait, lui aussi, mis à contribution dans cette affaire.

D’après les informations des Echos, le groupe est actuellement à la recherche de trois milliards d’euros et, toujours selon ces sources, le milliardaire espèrerait faire valoriser SFR et ses activités hexagonales à 30 milliards d’euros. Un plan émerge alors : celui de procéder à une augmentation de capital pour récupérer 2 à 3 milliards d’euros. Une stratégie qui, avec cette valorisation à 8 fois l’Ebitda (contre 6 habituelles pour les opérateurs), permettrait d’éviter qu’un nouvel entrant prenne trop de place.

En réalité, du côté de chez Altice, ils seront opportunistes, de la levée de capital à la vente quasi totale ou par morceaux d’Altice France, l’objectif est de maximiser la valeur“, indique un connaisseur du secteur. “Le pourcentage ouvert à des tiers sera bien plus qu’une petite minorité rapportée à la valeur estimée, insistent des sources proches de la situation. Le périmètre est à géométrie variable et il est aussi évolutif. Beaucoup d’options sont ouvertes” ajoute-t-il. La première échéance de remboursement de la dette est assez lointaine (1.6 milliard à verser en 2025), ce qui permet au groupe de considérer toutes ses options, comme se défaire d’autres actifs au Portugal.

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox