13/12
Xavier Niel s’explique sur l’article polémique « Le Système Free »
Xavier Niel a accordé une très longue interview au magazine Society (en vente en kiosques) dans lequel il est notamment questionné sur tous les sujets polémiques passés mais également présents. Il a donc répondu à l’article de Politis, qui dénonçait principalement les agissements de Free lorsqu’il a récupéré, en 2009, un centre d’appels à Marseille avec le rachat d’Alice.
Le fondateur de Free ne confirme ni n’infirme ce qu’il s’est passé à Marseille, il dit d’ailleurs ne pas s’intéresser à la gestion des centres d’appels, il préfère déléguer tout cela (il rappelle que sa fonction est directeur délégué à la stratégie) et ne s’occuper que de ce qui le passionne, comme le développement de nouveaux produits pour Free, l’Ecole 42 ou la Halle Freyssinet.
Mais il défend tout de même les choix de Free et précise : « On est le dernier opérateur en France à avoir des centres d’appels internalisés […] les salaires dans les centres d’appels chez Free sont meilleurs que chez n’importe lequel de nos concurrents ». Il estime toutefois que « les salariés dans les centres d’appels, ce sont les ouvriers du XXIe siècle. C’est un métier horrible. Le job qu’ils font c’est le pire des jobs »
Xavier Niel ne nie pas qu’il y a un gros taux de démission dans les centres d’appels de Free mais assure que « pourtant, en centre d’appels, on a le turnover le plus faible des tous les centres d’appels du pays »
Il revient par ailleurs sur les témoignages de syndicalistes dans l’article de Politis et explique « Je vous invite à appeler des syndicalistes dans n’importe quelle entreprise du monde, en tout cas en France, ils vous diront tous que c’est horrible. Par essence. Sauf si vous avez des structures de 50 personnes. Dès que vous avez allez dépasser les 500 personnes, on va vous dire ça. Ce que je peux vous dire c’est que je ne pense pas que cette situation soit horrible »
Xavier Niel explique enfin que Free a fait le choix de garder ses centres d’appels en interne, mais que si cela pose trop de problèmes il pourrait s’en séparer. « On a des concurrents qui sont en train d’externaliser leurs centres d’appels à Madagascar. Le coût des salariés à Madagascar, ça va être 200€ par mois. On est quinze fois plus chers ici. Maintenant vous dites qu’on n’est pas parfaits… Mais qu’est ce qu’on serait chiants si on était parfait »
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox
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