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SFR-Numéricable proposerait 8 milliards d’euros pour racheter Bouygues Télécom, mais aurait besoin de Free
Patrick Drahi n’a visiblement pas lâché le morceau et souhaite toujours racheter Bouygues Télécom. C’est qu’avait déjà annoncé Numéricable en novembre dernier, et qui continue à agiter les analystes du secteur. Selon le site de BFM TV, qui cite étude d’OFG Recherche, parue le 26 janvier, "Numéricable communique déjà sur un prix de 8 milliards d’euros […] les économies que pourraient apporter le rapprochement sont déjà chiffrées à 2 milliards d’euros". 8 milliards, c’est ce qu’avait proposé Orange, et beaucoup plus que les 5 milliards qu’avait proposé Free pour le rachat de Bouygues Télécom l’année dernière.
« Le rachat de Bouygues Télécom ne peut se faire sans Free »
Xavier Niel l’avait assuré lors d’une interview à BFM Business : « On n’est pas acheteur et comme pour des raisons concurrentielles, la consolidation ne peut pas se faire sans nous, on aura durablement quatre acteurs ». Et vu les relations entre Patrick Drahi et le fondateur de Free, la conclusion d’un accord risque d’être compliquée.
Revendre les fréquences pour une bouchée de pain
Selon le site de BFM, SFR-Numéricable a tout de même la possibilité de racheter Bouygues Télécom sans accord préalable avec Free. Dans ces conditions, si l’Autorité de la concurrence donne son feu vert, elle imposera de revendre des fréquences, des antennes, voire une partie de la base clientèle. Mais dans ce cas, cette revente pourrait ne rien rapporter à SFR-Numéricable. Interrogé par BFM, Jean-Paul Tran Thiet, avocat associé chez White & Case, explique : "Lorsque le gendarme de la concurrence impose la cession d’un actif, il accorde en général 6 à 18 mois à l’acquéreur pour vendre cet actif tout seul. Si au bout de cette période, l’acquéreur n’est pas arrivé à vendre l’actif, alors le processus de cession est repris par un mandataire, qui vend l’actif à n’importe quel prix, y compris bradé"
Même si Patrick Drahi peut se lancer seul dans le rachat de Bouygues Télécom, ce pari serait risqué. S’il souhaite prendre le moins de risques financiers, et s’assurer du feu vert de l’Autorité de la concurrence, il devra s’arranger avec Free. De son coté, contacté par BFM, Bouygues Télécom garde le même discours que l’an dernier et assure qu’il "est en mesure de poursuivre sa stratégie stand alone"
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox
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