Fin du cuivre : Free est confiant, il y a “assez peu” de réfractaires et les premières expérimentations se sont bien déroulées

Fin du cuivre : Free est confiant, il y a “assez peu” de réfractaires et les premières expérimentations se sont bien déroulées

La fin de l’ADSL approche. D’ici 2030, le réseau cuivre sera totalement coupé au profit de la fibre optique. Un chantier sans précédent que Free aborde avec sérénité. Selon son directeur général, Nicolas Thomas, les premières vagues d’extinction menées depuis 2025 montrent que la transition se déroule bien et que les clients réfractaires restent une minorité.

La fibre est aujourd’hui disponible pour 90% des foyers. Une prouesse saluée par Nicolas Thomas, qui rappelle l’ampleur du travail accompli : “Il s’agit de déployer une nouvelle infrastructure au niveau national, et aujourd’hui, vous avez 90% des foyers qui sont raccordables à la fibre. C’est assez génial en fait, car à part en Espagne, il n’y a pas d’autres pays européens qui sont aussi avancés que ça.”

Free, qui a investi plus de 10 milliards d’euros depuis 2006, estime que cette bascule est désormais incontournable, notamment parce qu’”opérer deux réseaux en parallèle, ça n’a pas beaucoup de sens, d’autant plus que l’un d’eux est vieux.” L’opérateur a déjà passé un cap important en Nouvelle-Aquitaine, désormais couverte à 93%. Cette région fera partie des premières où l’ADSL s’arrêtera dès début 2026.

85% des abonnés Free sont déjà en fibre

Free bénéficie d’un public plus technophile que la moyenne. Résultat : “On a 7,5 millions d’abonnés box et 85% d’entre eux sont déjà en fibre optique. Il y a donc une bonne partie du chemin qui est déjà fait.” Pour les 15% restants, l’opérateur mise sur un argument simple : passer à la fibre ne coûte rien de plus. “Un abonné qui est aujourd’hui en ADSL a de très bonnes chances d’avoir une box compatible fibre optique, et le tout, sans augmentation. C’est du meilleur pour le même prix”.

Free observe par ailleurs que les résistances à la fibre restent limitées. Il y a “assez peu” de réfractaires, note Nicolas Thomas. Les freins sont connus : absence d’intérêt pour le très haut débit, résidences secondaires, ou simple appréhension du changement. “Il y a aussi la question d’abonnés qui s’inquiètent de l’inconnu et qui repoussent” reconnaît-il.

Selon lui, une date de coupure claire permet même de faciliter le passage à l’acte. Il cite l’exemple de ses propres parents, installés dans une petite commune : “En moins de 48 heures, tout s’était très bien passé.” Les premières extinctions confirment cette dynamique : “Lors des extinctions précédentes, il n’y avait plus que moins de 1% de nos abonnés qui n’avaient pas migré.” Et ce dernier pourcentage correspond “le plus souvent à des personnes ayant des résidences secondaires et qui sont donc absents la plupart du temps“, des situations qui peuvent être traitées à posteriori, affirme l’opérateur.

Pour limiter les inquiétudes, Free s’appuie sur un dispositif de terrain, notamment Free Proxi. Dans ces centres de proximité, chaque salarié couvre une zone donnée, peut se déplacer chez les abonnés et devient un interlocuteur attitré. “Il y a ce sentiment d’appropriation qui est super important, en plus de créer un lien avec les abonnés.”

Un tiers des effectifs de Free est mobilisé sur la fibre, renforcé par le réseau de boutiques, les mails et les SMS d’information. Objectif : rendre la transition simple, identifiable et rassurante pour tous. Free, qui a contribué à populariser l’ADSL dans les années 2000, ne nourrit aucune nostalgie du cuivre. “Free a toujours été en mouvement. La mission qu’on mène depuis le début, c’est rendre le numérique accessible au plus grand nombre.” L’opérateur se dit “optimiste” et même “ravi” de faire face à cette transition, qui est une occasion également de tenter de séduire ceux qui se trouveront dans une situation où ils devront changer de box pour passer à la fibre.

Source : Tech&Co

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox