SFR : Patrick Drahi aurait demandé à Orange, Bouygues et Free de relever leur offre à 21 milliards d’euros, et leur laisse très peu de temps
Après avoir retoqué l’offre conjointe de 17 milliards d’euros déposée par Bouygues Telecom, Free (iliad) et Orange, Patrick Drahi réclamerait aujourd’hui 21 milliards d’euros et un tempo nettement plus serré. Orange serait à la manoeuvre pour reprendre les négociations.
Le feuilleton autour de la vente de SFR ne fait que commencer mais Patrick Drahi pousse pour un dénouement rapide sans grands rebondissements. Inflexible, le propriétaire d’Altice, viserait une opération bouclée début 2027 au plus tard, bien plus vite que le délai de deux ans réclamé par les trois opérateurs, indique BFM TV. Avec un an d’examen prévu à l’Autorité de la concurrence, le trio ne disposerait plus que d’environ trois mois pour revoir son offre et la finaliser. Le calendrier voulu semble très ambitieux au regard des étapes à franchir.
Les candidats à la reprise demandaient du temps pour analyser en profondeur les comptes de SFR, en particulier Bouygues Telecom, pressenti pour 43 % des actifs et craignant une dégradation. À l’inverse, un allongement des négociations ferait peser un risque de baisse de valorisation pour SFR, expliquent nos confrères.
Altice France a rejeté immédiatement le 15 octobre la proposition non engageante à 17 milliards visant « la plupart des actifs » de SFR, dont le partage prévu donnait 43 % à Bouygues, 30 % à Free-iliad et 27 % à Orange. Les trois ont officialisé l’offre et son périmètre, et l’ont maintenu à la suite du rejet tout en indiquant leur volonté de reprendre le dialogue.
En toile de fond, les créanciers d’Altice France, désormais détenteurs de 45 % du capital après la restructuration d’août, soutiennent une meilleure valorisation, ce qui renforce la position de Drahi dans la négociation selon Le Monde. Selon BFM, Drahi aurait demandé au trio de relever leur offre à 21 milliards d’euros. Côté gouvernance, la directrice générale d’Orange serait à la manœuvre pour reprendre les négociations et apaiser les tensions entre Free et Bouygues Telecom.