Le leader des antennes mobiles estime qu’un retour à 3 opérateurs et la vente de SFR permettrait d’améliorer la qualité des réseaux
Alors que la possible vente de SFR relance le débat sur la consolidation du marché télécom français, Cellnex, premier opérateur indépendant d’infrastructures mobiles, estime qu’un regroupement des acteurs pourrait être bénéfique. Selon l’entreprise, une telle évolution permettrait une relance des investissements mais surtout une meilleure qualité de service et une accélération du déploiement de la 5G sur le territoire.
La consolidation du marché des télécommunications en France pourrait marquer un tournant stratégique, selon Cellnex, premier opérateur indépendant d’infrastructures mobiles dans l’Hexagone. Alors que la possible vente de SFR à ses trois concurrents agite le secteur, l’entreprise estime qu’un passage de quatre à trois opérateurs pourrait favoriser une relance des investissements et une amélioration globale de la qualité des réseaux.
Pour Cellnex, une telle opération « pourrait constituer un levier stratégique pour renforcer la compétitivité du secteur », à condition qu’elle soit encadrée par des « engagements clairs et mesurables ». L’entreprise espagnole considère que cette consolidation pourrait relancer les investissements, réduire les zones blanches et rehausser la qualité de service.
Depuis l’arrivée du quatrième opérateur en 2012, la pression sur les marges a freiné les capacités d’investissement dans les infrastructures. Résultat : la densité d’antennes reste inférieure à celle de nos voisins européens, avec 5,6 antennes pour 1 000 habitants en France, contre 7 en Allemagne et 8 en Espagne, explique Cellnex. Cette situation se traduit aujourd’hui par un certain retard dans le déploiement de la 5G, notamment dans les zones rurales. Le taux de couverture atteint 77 % de la population en France, contre 93 % en Espagne et 95 % en Suède. Un écart que l’entreprise attribue en partie à la structure fragmentée du marché et au manque de mutualisation des ressources.
Selon Cellnex, la consolidation permettrait aux opérateurs de mutualiser davantage leurs ressources, réduisant ainsi les coûts d’exploitation de 10 à 15 %, tout en accélérant le déploiement de la fibre et de la 5G. L’entreprise cite en exemple la fusion entre Vodafone et Three au Royaume-Uni, conclue l’an dernier, accompagnée d’un plan d’investissement de 11 milliards de livres sur dix ans et d’un objectif de couverture 5G de 99 % d’ici 2030.
« L’exemple britannique démontre qu’une consolidation encadrée peut devenir un véritable levier d’investissement et d’amélioration de la qualité des réseaux mobiles. En France, nous défendons cette approche : tout rapprochement entre opérateurs doit être une opportunité pour moderniser les infrastructures existantes et en construire de nouvelles, notamment dans les zones urbaines. En tant que premier opérateur d’infrastructures mobiles en France, Cellnex est idéalement positionné pour accompagner cette transformation. » affirme Thomas Bertrand, CEO de Cellnex France.
Source : Alloforfait