Bouygues Telecom, Free et Orange réagissent au rejet de leur offre pour le rachat de SFR
Bouygues Telecom, Free (Groupe iliad) et Orange annoncent qu’Altice France a rejeté leur offre conjointe déposée le 14 octobre pour le rachat d’une large part de ses activités télécoms. Les trois acteurs réaffirment toutefois leur volonté de dialogue et la pertinence de leur projet industriel commun.
Alors que le secteur des télécoms français est en pleine mutation, la décision d’Altice France (maison mère de SFR) de rejeter la proposition conjointe de ses trois concurrents marque un nouveau tournant. L’offre, déposée le 14 octobre au soir, visait une reprise d’une large part des activités télécoms du groupe fondé par Patrick Drahi.
Les groupes Bouygues Telecom, Iliad et Orange ont réagi dans un communiqué commun, publié ce 15 octobre, en exprimant leur regret mais aussi leur détermination à poursuivre le projet.
Un projet jugé « pertinent » et bénéfique pour le marché
Dans leur communiqué, les trois opérateurs affirment rester « convaincus de la pertinence de leur proposition et de l’intérêt du projet industriel qu’ils poursuivent pour le marché et l’ensemble de ses parties prenantes, clients, salariés, créanciers et actionnaires ».
Ils estiment qu’un tel rapprochement « permettrait à la fois de préserver un écosystème concurrentiel au bénéfice des consommateurs tout en favorisant la poursuite des investissements dans les infrastructures télécoms nationales ».
Cette déclaration traduit la volonté des trois opérateurs d’inscrire leur démarche dans une logique de consolidation raisonnée du secteur, à rebours d’une situation de concentration excessive qui pourrait nuire à la concurrence.
Une main tendue à Altice pour renouer le dialogue
Malgré le refus d’Altice, Bouygues Telecom, Free-Groupe iliad et Orange ne ferment pas la porte à de futures discussions. Le communiqué se conclut en indiquant clairement :
« Bouygues Telecom, Free-Groupe iliad et Orange maintiennent leur offre et souhaitent créer un dialogue constructif avec le Groupe Altice et ses actionnaires pour envisager ensemble la manière dont ce projet pourrait prospérer. »
Cette volonté d’ouverture montre que le trio d’opérateurs n’abandonne pas son ambition de construire une alternative industrielle solide, capable d’assurer un équilibre durable sur le marché français des télécoms.
Les prochains jours devraient être décisifs pour savoir si Altice France acceptera de rouvrir les discussions ou s’il poursuivra d’autres pistes pour assurer son avenir financier et industriel.