Orange, Free et Bouygues Telecom plancheraient secrètement sur la création d’un consortium pour racheter SFR

Orange, Free et Bouygues Telecom plancheraient secrètement sur la création d’un consortium pour racheter SFR

Selon des informations de La Lettre , les trois opérateurs français discuteraient d’un projet commun pour mettre la main sur SFR. 

Alors que la vente de SFR par Altice se profile, Orange, Bouygues Telecom et Iliad (maison-mère de Free) exploreraient la création d’un consortium chargé de négocier directement le rachat. Baptisé “projet Python”, ce schéma permettrait aux opérateurs de mettre en commun leurs moyens financiers pour ensuite se partager les actifs de l’opérateur au terme des négociations.

La valorisation de SFR est aujourd’hui estimée à 28 milliards d’euros. Chaque membre du consortium devrait si le projet aboutit, apporter plusieurs milliards, avec une provision spécifique d’un milliard envisagée pour couvrir le volet social et d’éventuelles suppressions de postes parmi les 8 000 salariés de l’opérateur.

Pour le gouvernement, ce montage pourrait présenter un intérêt stratégique : il garantit que SFR, acteur des télécoms français, reste sous pavillon national, à l’abri d’un rachat par des fonds étrangers. De son côté, l’Autorité de la concurrence, devra le cas échéant alors examiner de très près un tel dispositif afin d’écarter tout risque d’entente anticoncurrentielle. Aucune offre n’a pour l’heure été transmise à Altice. “Si leur projet de consortium se concrétise, ils devront prévoir de solides garde-fous juridiques pour obtenir le feu vert de l’ADLC. Ce schéma est vu d’un bon œil par le gouvernement qui y voit l’avantage de mettre SFR à l’abri de possibles prédateurs étrangers,” expliquent nos confrères.

Si le trio n’a pas souhaité commenter ces informations, Thomas Reynaud, directeur général d’Iliad a lui assuré cette semaine sur le plateau de BFM Business que  « les discussions sont à un stade très préliminaire, et je tiens à insister sur ce point. »  Selon lui, ces dernières portent surtout sur des aspects industriels, comme la continuité de service ou le partage d’infrastructures, et non sur une reprise immédiate. « Il est beaucoup trop tôt pour affirmer qu’on passera de 4 à 3 opérateurs », a-t-il par ailleurs précisé.

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox