13/12
SFR estime que son plan de suppression d’emplois se passe bien mais tacle la gestion de Bouygues et Orange
Alain Weill, PDG de SFR et Régis Turrini, secrétaire général de l’opérateur étaient entendus aujourd’hui par la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale. Les deux responsables de l’opérateur ont profité de l’occasion pour rappeler à propos des suppressions d’emplois chez SFR qui ont fait des remous ces derniers mois, que le problème touche tout le secteur de l’industrie des télécommunications en France, ses concurrents aussi.
En réponse à un député qui faisait part de ses inquiétudes quant aux suppressions de poste chez SFR, Alain Weill est revenu sur le plan de départ volontaire pour affirmer qu’il s’était passé de manière sereine et calme et que tout le secteur est touché par les suppressions de postes. Une occasion de rappeler que “comme les autres groupes” SFR a dû se réorganiser avec l’évolution du paysage des acteurs des télécoms “bouygues l’a fait il y a deux ans, Orange le fait régulièrement au fil de l’eau”. “Un tiers de l’effectif a quitté l’entreprise dans une certaine sérénité, je ne sais pas si le terme est juste : avec les syndicats nous avons trouvé un accord assez rapidement et les conditions des départs ont été considérées acceptables par toutes les parties”. Alain Weill conclut donc à une opération qui s’est “faite dans le calme et le respect des un et des autres”.
Selon Régis Turrini, en général les entreprises de télécommunication perdent du chiffre d’affaires depuis 2010, en cause, des prix en baisse face à des usages qui se développent et qui obligent donc à investir pour assurer les services. La seule solution restante pour dégager de l’argent est donc de se séparer d’une partie du personnel : “Quand ca va mal, que les prix baissent que vos marges d’exploitation baissent et que vous êtes obligés de continuer à investir, effectivement il arrive un moment qui est désolant où vous êtes obligés de travailler sur vos charges”.
Ainsi il précise que ses concurrents, Bouygues Telecom et Orange, ont également eu recours aux suppressions de postes de manière plus ou moins affichée “Bouygues Telecom s’est séparé de 40% de son personnel, c’est énorme […] Nous avons fait un plan de départ volontaire de 5 000 personnes, je vous rappelle que chez Orange il y a 5 000 départs à la retraite tous les ans dont seulement un tiers à un quart est remplacé : c’est une forme de plan de départ volontaire qui ne dit pas son nom mais qui a bien lieu chez notre concurrent”.
Désormais les difficultés liées à la réorganisation sont passées, SFR se concentre “pour revenir dans le droit chemin : donner la priorité au développement commercial et à la relation client qui est au coeur de la stratégie” de l’opérateur.