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Conserver ses gros dividendes ou licencier ? Bouygues a choisi, mais met la faute sur Free Mobile
Dans le documentaire « la guerre des Télécom » diffusé mardi sur France 5, il y a eu un extrait assez caractéristique de la mauvaise foi de Bouygues Télécom que souligne MC Cob sur Twitter.
Auditionné par les députés en 2013, Martin Bouygues s’était plaint de l’arrivée de Free Mobile et de ses tarifs bas. Il justifiait alors que cela avait généré des licenciements chez Bouygues Télécom. « Les opérateur sont entraînés dans une guerre des prix qu’ils ne peuvent pas assumer. On est obligé de changer brutalement de modèle économique. C’est un plan de restructuration qui va toucher 1500 personnes, nous avons déjà fait un plan en 2012 qui avait déjà touché 550 personnes » expliquait alors le patron de Bouygues. Et il ajoutait qu’il avait tout fait pour conserver l’emploi dans le Groupe. Olivier Roussat, le PDG de Bouygues Télécom, de son coté, explique que ces licenciement l’ont vraiment touché car il connaissait beaucoup de ceux qui ont quitté l’opérateur.
Mais le documentaire rapporte de façon cinglante « C’est très triste. Heureusement, cette année là, les dividendes versés aux actionnaires ne diminueront que de 2%. Pour Martin Bouygues ça donne 100 millions d’euros au lieu de 102 »
Et pourtant, même si Martin Bouygues a préféré licencier plutôt que de toucher à ses dividendes, l’état est réceptif à l’argumentaire qui veut que le plan social soit du fait exclusif de l’arrivée de Free Mobile et de ses tarifs bas. Arnaud Montebourg se rangera ainsi au coté du patron de Bouygues en accusant Free Mobile d’être à l’origine des destructions d’emplois chez Bouygues Télécom, et en ne remettant absolument pas en cause les dividendes versés par le Groupe Bouygues. Un comble pour un ministre qui se dit de gauche.