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Pour SIA Partners “la disparition du roaming va accélérer le besoin de consolidation” des télécoms en Europe.
Alors que le secteur des télécoms s’est activé en 2014 avec de nombreuses opérations de fusions acquisition, pour certains, d’autres consolidations sont à prévoir.
Pourtant en 2014 le marché notamment Français était des plus actif avec pour Numéricable une triple acquisition de SFR, Virgin Mobile et de Portugal Télécom, cette dernière devant encore être validé par les autorités compétentes.
Xavier Niel de son côté n’était pas en reste. Après l’échec des négociations entre Iliad et T Mobile US, le fondateur de Free s’est offert Monaco Télécom et Orange Suisse.
Quant à Orange, le développement en Afrique et au Moyen-Orient se poursuit. En Europe, on assiste surtout à la finalisation du désengagement d’Orange dans EE, à prix d’or. Orange a également manifesté ses velléités pour s’offrir l’opérateur espagnol Jazztel.
Les marchés Allemands, Irlandais se sont consolidés passant de quatre à trois opérateurs. De son côté Vodafone a cédé ses parts dans l’opérateur américain Verizon pour s’offrir Cable et Wireless aux Etats-Unis.
Pour Isabelle Denervaud Associée chez SIA Partners, en charge des télécoms et des médias, 2014 n’était qu’une petite partie de ce qui attend les télécoms européens en 2015. "Au dela du marché français, nous allons assiter à une multiplication des jeux d’acteurs et des alliances préfigurant des rapprochements entre grands acteurs européens."
L’un des éléments clé de cette consolidation massive en Europe sera "la disparition programmée du roaming en Europe" prévue pour décembre 2015 laquelle "va probablement aiguiser et accélérer le besoin de consolidation dans la perspective de renforcer l’assise financière des opérateur et leur permettre d’investir."
Reste en France la question de l’avenir de Bouygues Télécom. Si l’opérateur s’appuie sur un solide groupe de construction, il va devoir trouver les solutions pour rebondir sur le marché français et pourquoi pas s’étendre en Europe. Quant à Iliad, si le groupe affiche une bonne solidité financière, le groupe aura à poursuivre ses investissements dans le déploiement de son réseau mobile en construction, ne pas louper les enchères sur la bande 700 MHz également prévue en 2015, avant de songer s’étendre en Europe. Enfin pour Numericable, l’engloutissement de SFR et les défis qu’il représente, la nécessité de désendettement de la nouvelle entité ne semble pas stopper les envies de Patrick Drahi de continuer à s’étendre en Europe. Le président de SFR-Numéricable devra pourtant faire attention à ne pas avoir "les yeux plus gros que le ventre."
Source : Le Journal des Télécoms