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Le rachat de Bouygues Télécom par Numericable pourrait se faire “sans augmentation de capital”
Déjà en train de s’offrir l’opérateur SFR et le Full MVNO Virgin Mobile, rien n’arrête Numericable.
Le cablo-operateur s’est pourtant fortement endetté pour s’offrir l’opérateur au Carré Rouge, mais pour son actionnaire majoritaire, "c’est pas fini" ! La maison mère de Numericable, Altice a déposé une offre pour s’offrir Portugal Télécom. Patrick Drahi a également approché Bouygues Télécom pour essayer de d’amorcer des négociations.
Si le scénario d’un rachat successif de SFR puis de Bouygues Télécom aurait pu paraître improbable il y a un an, désormais, le cablo-opérateur montre qu’il faudra compter avec lui dans le secteur des télécoms. Selon un analyste interrogé dans les Echos, Altice a les moyens de s’offrir Bouygues Télécom : "l’argent coule à flots sur les marchés et les investisseurs ont besoin d’entendre de belles histoires. Rien n’est impossible."
Le dossier du rachat de Bouygues Télécom fait également sens pour Numericable selon un expert du secteur, "pour assurer le financement de sa dette, le groupe doit absolument maîtrise le marché du fixe et éviter une nouvelle guerre des prix", c’est à dire stopper les offensives de Bouygues Télécom sur le marché du Haut et Très Haut Débit Fixe.
Pour Alexandre Latrides, analyste chez Oddo Securities, "le rachat de Bouygues Télécom pourrait se faire sans augmentation de capital. Cela porterait certes la dette du groupe à 5 fois son EBITDA" mais le cabinet d’analyse table sur le dépeçage de Bouygues Télécom. Les conditions de concurrence imposeraient ainsi à Numericable de revendre une partie des actifs de Bouygues Télécoms et donc de réduire la facture.
Free serait donc l’acteur principal à convaincre, mais ce dernier a déjà envoyé paître son concurrent, estimant que son réseau étant en construction et en avance sur ses obligations, il peut se passer du réseau de Bouygues Télécom. Mais pour un analyste du secteur, "reprendre le réseau de Bouygues pourrait lui faire gagner du temps et de l’argent, à condition que cela lui revienne moins cher que de construire son propre réseau."
Source : Les Echos