15/12
Le rapprochement Orange-Deutsche Télécom revient sur le tapis
Alors que Tim Höttges, le nouveau PDG de Deutsche télékom avait écarté le mois dernier tout rapprochement avec Orange, estimant ne "parler fusion avec personne", le sujet pourrait être relancé dans les semaines qui viennent.
Si Orange, planche déjà sur le dossier Bouygues Télécom, l’idée d’un rapprochement avec Deutsche Telekom fait également son bout de chemin. Il y a quelques mois il était même question de construire un EADS des télécoms, les Etats allemands et français étant respectivement actionnaires, à 32% et 27 %, de Deutsche Telecom et Orange (ex France Télécom).
Le problème alors soulevé était qu’Orange était deux fois plus petit que son homologue allemand pour imaginer une fusion d’égal à égal entre les deux entités.
Mais les transactions en cours pourraient changer la donne. Si Orange pourrait grossir en absorbant Bouygues Télécom, de l’autre côté du Rhin, l’opérateur allemand pourrait fondre en vendant sa participation dans T-Mobile US. En effet l’opérateur Sprint serait proche d’un accord pour, de son côté, engloutir T-Mobile US pour la modique somme de 31 milliards d’euros. Deutsche Télékom qui souhaitait depuis longtemps se désengager du marché américain s’en tirerait à bon compte. Il ne conserverait qu’une participation de 15 % dans l’opérateur américain contre 67% aujourd’hui.
Un rapprochement entre deux des plus grands opérateurs européens aurait les faveurs de Stéphane Richard, PDG d’Orange, de Bercy mais également de la Commission Européenne qui verrait d’un bon oeil l’émergence d’un champion européen capable de rivaliser avec les plus grands opérateurs mondiaux.
Politiquement, cette nouvelle coopération Franco-Allemande serait également le symbole d’une Europe pas si en panne que cela… Mais tout reste encore à faire.