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Les soutiens à l’offre de Bouygues pour racheter SFR se sont révélés contre-productifs
Soutenu par le Ministre du Redressement Productif, Arnaud Montebourg, soutenu sans retenue par Free, acceptée par Orange, bien vue par de nombreux analystes, l’offre pourtant très complète de Bouygues n’a finalement pas été choisie au profit de l’offre de Numericable fortement décriée.
L’affaire était déjà dans le sac : Bouygues avait anticipé la réaction de l’Autorité de la Concurrence, Martin Bouygues avait rencontré le Président de la Republique puis s’était fendu de plusieurs plaidoyers épistolaires auprès du ministère du Redressement Productif et de l’AVICCA. Le travail de lobbying était parfait, peut-être un peu trop. Ce dernier avait même entamé des négociations avec son ennemi juré Free en signe de détente.
Du côté de Free, on estime que la décision de choisir finalement Numericable "n’est pas une surprise. La presse et les analystes débordaient un peu trop d’enthousiasme sur l’offre de Bouygues."
Lorsque tous les concurrents de SFR soutiennent une même offre, il y a de quoi mettre la puce à l’oreille des dirigeants de Vivendi. Finalement d’après un proche de Vivendi, au lieu de pousser le dossier Bouygues au plus haut, les différentes soutiens de Bouygues "ont considérablement desservi l’offre de Bouygues. Que Xavier Niel, Martin Bouygues, Stéphane Richard [..] et Arnaud Montebourg clament tous en choeurs que c’est le meilleur projet, c’est apparu comme un avertissement colossal pour le conseil."
Source : La Tribune