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T-Mobile ou le Free Mobile à l’américaine
On a longtemps parlé du show "à l’américaine" de Xavier Niel lors de la conférence de presse de lancement de Free Mobile en 2012, mais désormais aux Etats-Unis, un opérateur américain, lui aussi n°4, fait le show "à la Free Mobile".
Fin 2012, alors que l’effet Free Mobile et ses forfaits sans engagement avait commencé à faire leurs premiers effets, l’opérateur américain avait pris un virage en s’inspirant d’une stratégie de com’ très provoc’, un discours très agressif vis-à-vis de la concurrence en particulier At&T. Il avait ainsi abandonné les offres "uncarrier" et dénoncé par la même occasion les pièges des offres avec engagements. Il avait ainsi cassé le marché proposant des offres 20 à 30% moins chères que ses concurrents. Avec cette stratégie, T-Mobile avait réussi non seulement à réduire ses coûts mais également à faire repartir ses recrutements à la hausse avec plus d’un million d’abonnés supplémentaires par trimestre au cours des six derniers mois. Une dynamique retrouvée pour un opérateur qui dispose d’un parc de 45 millions de clients mais qui, bien que la situation s’améliore reste encore déficitaire.
En 2013, quelques mois après le lancement d’une offre inédite de Free Mobile incluant gratuitement le roaming vers et depuis le Portugal, T-Mobile avait lancé une offre proposant un roaming à tarif intéressant vers 100 pays en dénonçant "le racket des frais d’itinérance internationale".
Le dernier coup d’éclat de John Legere aurait pu avoir lieu en France. Le patron de T-mobile s’est incrusté, en marge du CES 2014, à une soirée organisée par At&T en arborant son t-shirt rose fluo aux couleurs et logo de T-mobile, le tout avant de se faire "raccompagner vers la sortie". Une prestation que l’on aurait tout à fait pu imaginer en France, avec un Xavier Niel s’invitant à une grande soirée de la FFT, d’Orange, SFR ou chez Martin Bouygues.
Il n’est pas étonnant de voir la stratégie de Free Mobile être récupérée et appliquée aux Etats-Unis. La position de n°4 de T-Mobile l’oblige à se démarquer par des coups d’éclat et des coups de com’ à moindres frais.
La filiale détenue à 67 % par Deutsche Telekom doit ainsi faire face à la concurrence des trois gros qui n’avaient pas hésité à annoncer que "T-mobile n’avait pas d’impact sur leur activité". Une stratégie de minimisation et de dénigrement de ses concurrents qui n’est pas sans rappeler certaines réactions d’opérateurs français à la moindre offensive de Free Mobile. Depuis AT&T a lancé le 03 janvier dernier une contre-offensive proposant de rembourser jusqu’à 450 $ à tout client T-Mobile qui le quitterait pour AT&T. Tous les coups sont permis aux Etats-Unis, une contre-offensive qui rassure John Legere qui ne s’est pas privé pour narguer ses concurrents sur Twitter : "c’est un geste désespéré de la part d’AT&T après ce qui a dû être un quatrième trimestre exécrable."
Remember when @ATT said @TMobile hadn’t impacted their biz in Sept ? lot has happened since Sept, right #Randall ? #excuses @att #shipsinking
— John Legere (@JohnLegere) 3 Janvier 2014
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T-Mobile ne compte pas s’arrêter là, il promet ainsi dès mercredi de s’attaquer encore aux derniers "points de frustration des clients". Au programme : le déverrouillage des téléphones mobiles… Partageant les mêmes méthodes, les mêmes stratégies, et les mêmes coups de coms’, Free Mobile s’est peut-être fait un ami outre-atlantique…
Source : La Tribune
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox
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