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Demande de mutualisation de Free à SFR/Bouygues : l’autorité de la concurrence “n’interviendra pas pour forcer un ménage à trois”
En novembre dernier, Free avait sollicité les PDG de Bouygues et SFR pour faire partie de l’accord de mutualisation de réseau entre les deux opérateurs, négociations amorcées en juillet dernier. L’Autorité de la Concurrence, en copie de la demande du quatrième opérateur (comme l’ARCEP), a réagi par l’intermédiaire de son président Bruno Lasserre. A priori, l’Autorité de la Concurrence n’interviendra pas pour forcer Bouygues et SFR à intégrer Free à cet accord :
"Ce n’est pas à l’Autorité de la Concurrence de définir quels partenaires sont bons ou pas pour une alliance. On se trompe si l’on espère que je vais intervenir pour forcer un mariage à trois "
Pour autant le président de l’Autorité de la Concurrence annonce qu’il restera vigilent aux termes de l’accord entre Bouygues, SFR et Free si ce dernier intégrait les discussions en cours :
"Nous sommes, a priori, favorables à la mutualisation des réseaux. Cela permet de donner une respiration stratégique pour le secteur, considère Bruno Lasserre. L’important est de regarder si cet accord est pro-concurrentiel ou s’il génère des effets trop restrictifs de concurrence "
Il rappelle enfin que cet accord exclue, une mutualisation dans les zones denses. À ce titre l’Autorité de la Concurrence renvoie la balle à l’ARCEP : "ce n’est pas à nous de donner des chiffres précis sur ce qui est une zone peu dense. Mais nous avons demandé des explications aux opérateurs sur l’étendue de la zone dans laquelle ils souhaitent mutualiser."
L’accord entre les deux opérateurs initialement prévu pour la fin 2013 n’interviendra pas avant janvier ou février 2014. La marge de manœuvre reste donc étroite pour le quatrième opérateur.
Source : Les Echos