Vente de SFR : Altice étudiera “chaque offre de la même manière” sur fond de débat sur la souveraineté européenne
Alors qu’Altice France finalise la réduction de sa dette colossale, son PDG Arthur Dreyfuss assure que le groupe examinera sans distinction toute offre de rachat concernant SFR, qu’elle vienne de France ou de l’étranger, sur fond de débat croissant autour de la souveraineté européenne dans les télécoms.
Quand des informations continuent de paraître autour d’une éventuelle cession de SFR, son PDG Arthur Dreyfuss temporise. Dans un entretien accordé à l’AFP le 25 septembre, le patron d’Altice France assure qu’aucune offre n’a été reçue, tout en affirmant que le groupe « étudiera chaque proposition de la même manière », qu’elle émane d’un acteur français ou étranger. Une position qui place la question de la souveraineté européenne au cœur du débat.
“Notre responsabilité fiduciaire est d’étudier chacune des offres que nous aurons à recevoir ou que nous pourrions recevoir de la même manière. ( … ) Le débat sur la souveraineté est un débat européen. Et la réflexion sur les enjeux de souveraineté est très associée à la réflexion sur la nécessité d’avoir des acteurs européens forts” affirme-t-il ainsi. Il faut dire que plusieurs acteurs ont été indiqués comme intéressé par le rachat éventuel de SFR, avec évidemment les trois autres opérateurs français, mais aussi d’autres acteurs étrangers.
Une déclaration qui n’intervient pas à un moment choisi au hasard. Altice France franchira une étape décisive le 1er octobre en finalisant la restructuration de sa dette, passée de 25 à un peu plus de 15 milliards d’euros. Une opération qui réduit ses frais financiers de 400 millions d’euros par an et repousse les principales échéances à l’horizon 2028-2033. En contrepartie, les créanciers détiendront 45 % du capital. « Les vents contraires sont derrière nous », assure Arthur Dreyfuss, qui insiste sur l’absence d’impact pour l’organisation, l’emploi ou les clients.