La Freebox Pop S n’a pas vraiment le vent en poupe auprès des abonnés Free, le triple play continue de dominer
Allez-vous craquer pour la Freebox Pop S ? Selon notre dernier sondage, 58% des Freenautes participants préfèrent conserver leur offre actuelle. Plusieurs raisons à cela.
L’Internet “sans TV” peut séduire… mais pas (encore) la majorité. Selon notre sondage Univers Freebox (5 695 votants), 77 % des participants ne comptent pas passer à la Freebox Pop S. L’offre intéresse une frange non négligeable du public, mais les intentions d’achat fermes restent minoritaires, un constat qui s’inscrit dans la stratégie affichée par Free : compléter la gamme, sans bouleverser un marché encore largement dominé par le triple-play.
Le message le plus net vient des abonnés Free eux-mêmes : 58 % déclarent rester sur leur offre Freebox actuelle (3 303 votants). Ajoutons 19 % de sondés qui préfèrent l’offre qu’ils détiennent chez un autre opérateur ( 1 082 sondés). Autrement dit, pas de raz-de-marée pour la Pop S, en atteste également les résultats du deuxième trimestre de Free, l’opérateur a annoncé ne pas avoir recruté de nouveaux abonnés, une première depuis de nombreuses années.
Une curiosité réelle mais conditionnelle
La dynamique la plus prometteuse tient aux 13 % qui basculeront “dès que Free permettra de migrer” (environ 740 votants). Cela suggère qu’une partie de la demande est bridée par le parcours de migration (offre non accessible aux abonnés à une offre Pop, Delta et Ultra, prix plus élevé pour les abonnés Free, soit 29,99€/mois avec appels illimités vers mobiles France & DOM et fixes vers plus de 110 destinations sont désormais inclus). S’y ajoutent 5 % prêts à changer d’opérateur pour la Pop S (285 participants), et 5 % qui ont déjà commandé ( 285). Au total, 23 % des participants se situent dans un spectre positif (actes déjà posés ou intention forte), mais la conversion immédiate reste limitée.
Pourquoi ce résultat n’est pas une “mauvaise nouvelle” pour Free
La Pop S, lancée à 23,99 €/mois sans décodeur TV, répond à la demande d’un Internet seul et s’aligne face à des offres épurées concurrentes. Free l’assume d’ailleurs comme une brique de gamme, pas comme un produit de rupture. Lors de la présentation des résultats trimestriels, le directeur général de Free, Nicolas Thomas, a justement tempéré l’idée d’un bouleversement : la Pop S fait des “volumes attendus”, mais la locomotive commerciale reste la Freebox Ultra, riche en services TV/streams intégrés. En clair : le triple-play domine encore les ventes et les usages, et la Pop S vise surtout un segment précis d’utilisateurs qui veulent simplifier et alléger la facture.
