Free Mobile : trois nouvelles antennes stoppées par une ville et la police au début de leur installation
L’un d’elles a fait l’objet d’une intervention policière en plein chantier, l’opérateur se défend.
Rien ne va plus entre Free Mobile et la ville de Martigues. La Venise provençale a décidé de suspendre plusieurs projets d’implantation d’antennes de l’opérateur, pointant un manque de concertation et des irrégularités administratives. Début décembre, la police municipale et les services de l’urbanisme ont ainsi interrompu un chantier de l’opérateur, jugé non conforme.
Dans un communiqué daté du 15 décembre, la municipalité dénonce des installations menées « sans réelle concertation préalable » et « au mépris des demandes de la collectivité » visant à préserver paysages, environnement et qualité de vie des riverains. Trois projets sont concernés : une antenne de 30 mètres en zone humide le long de la route de Lavéra, une de 42 mètres dans le secteur des Laurons et une autre en zone agricole à Plan Fossan.
Selon la ville de Martigues, les travaux ont été engagés alors que Free Mobile ne disposait ni de l’autorisation préfectorale requise, ni des autorisations au titre du droit des sols, malgré une demande explicite de suspension. De son côté, l’opérateur se défend. Contacté par La Marseillaise, Free Mobile affirme que ses projets ont été menés « dans un cadre légal et transparent » et rappelle ses obligations de couverture. L’opérateur déplore le refus, depuis trois ans, de toutes les solutions proposées par la commune, sans alternatives, et invoque « l’intérêt vital des réseaux mobiles très haut débit pour l’attractivité économique et les services publics ». La municipalité assure pour sa part ne pas être opposée au principe des antennes, mais regrette « l’absence de dialogue de la part d’un seul opérateur », parmi les quatre présents sur son territoire.