Smartphones : aucun “lien de cause à effet” entre les ondes mobiles et les cancers affirme l’ANSES, après 10 ans de recherches

Smartphones : aucun “lien de cause à effet” entre les ondes mobiles et les cancers affirme l’ANSES, après 10 ans de recherches

Après s’être penché sur des centaines d’études jugées robustes, l’Anses donne un verdict assez clair : aucun lien n’est démontré entre smartphones et cancers. 

L’Anses a analysé 250 études et confirme ce mercredi 26 novembre qu’aucun lien n’est établi entre les ondes des téléphones portables et l’apparition de cancers. L’agence appelle toutefois à la prudence, notamment pour les enfants.

Aucun lien démontré entre ondes et cancer

Selon l’agence nationale de sécurité sanitaire, les radiofréquences émises par les téléphones ne sont pas associées au développement d’un cancer au vu des connaissances actuelles. Son nouvel avis synthétise les travaux scientifiques disponibles, en actualisant les expertises menées en 2013 et 2016.

« Nous nous sommes penchés sur les ondes radioélectriques […] et non les basses fréquences émises par les lignes à haute tension », rappelle Olivier Merckel, chef de l’unité d’évaluation des risques liés aux agents physiques. Avec une exposition généralisée et des usages en constante évolution, la question reste centrale.

Sur un millier de nouvelles études, l’Anses en a retenu 250 jugées robustes. Elles « ne conduisent pas à établir un lien de cause à effet entre exposition aux ondes et apparition de cancers ». Certaines altérations cellulaires observées en laboratoire sont temporaires et les études chez l’humain n’apportent pas d’éléments probants supplémentaires.« En agrégeant l’ensemble de ces données portant sur les mécanismes cellulaires, notre conclusion est qu’elles ne conduisent pas à établir un lien de cause à effet entre l’exposition aux ondes radio et le cancer », poursuit-il. Il relativise toutefois en rappelant l’existence de « petits signaux d’effets » dans certains travaux en laboratoire.

Des précautions toujours recommandées

L’agence maintient ses conseils de prudence, en particulier pour les enfants. Elle recommande d’utiliser un kit mains libres, le haut-parleur ou de téléphoner dans de bonnes conditions de réception afin de réduire l’exposition.

Si l’exposition directe de la tête diminue, celle liée à l’environnement augmente avec la 4G, la 5G, les réseaux sociaux et la densification du réseau. Elle reste toutefois bien plus faible que l’exposition directe lors des appels. L’Anses appelle à poursuivre le suivi de l’exposition de la population, notamment via les registres de cancer et l’étude européenne Cosmos. De nouvelles recherches sur la fertilité ou le fonctionnement cérébral devront également être examinées. L’agence publiera par ailleurs en janvier une expertise sur les effets des réseaux sociaux chez les adolescents.

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox