Une formule avec publicité pour Apple TV+ ? Ce n’est pas prévu, mais pas exclu non plus
Apple TV : pas d’offre avec publicité pour le moment, mais le géant américain reste ouvert à l’idée.
Alors que Netflix, Disney+ et Prime Video ont déjà franchi le pas, Apple TV+ (récemment renommé Apple TV) ne semble pas encore prête à proposer une formule avec publicité. Interrogé par Screen International, Eddy Cue, le patron des services d’Apple, a affirmé que rien de tel n’était prévu à ce stade : « Nous n’avons aucun projet en ce sens pour le moment. » Il nuance toutefois ses propos en précisant qu’il ne ferme pas définitivement la porte : « Je ne veux pas exclure cette possibilité, mais si nous parvenons à maintenir des prix compétitifs, c’est mieux pour les consommateurs de ne pas être interrompus par des publicités. »
Face au ralentissement de la croissance des abonnements, les plateformes de streaming misent de plus en plus sur les offres financées par la publicité, qui permettent de réduire le prix d’entrée tout en générant de nouveaux revenus. Netflix, par exemple, revendique déjà près de 10 millions d’utilisateurs sur sa formule avec pub, désormais adoptée par plus d’un nouvel abonné sur deux en France.
De son côté, Apple TV+ reste positionnée sur une offre premium à 9,99 €/mois en France (12,99 $ en Amérique du Nord). Eddy Cue juge ce tarif toujours « très agressif », surtout face à un Netflix standard sans publicité à 17,99 $. Cette stratégie laisse toutefois la porte ouverte à une future déclinaison plus abordable, le jour où Apple déciderait de diversifier ses formules. Concernant le nombre d’abonnés, estimé entre 40 et 45 millions, Eddy Cue reste discret, affirmant simplement que la plateforme connaît« une croissance plus rapide que jamais, avec davantage de spectateurs et un temps de visionnage record cette année. »
Le dirigeant reconnaît toutefois que le développement du service a été plus ardu que prévu : la pandémie et les grèves d’Hollywood ont ralenti la production et freiné la constitution du catalogue. « Rien de grand n’est facile », résume-t-il, tout en niant toute réduction majeure de budget.