L’écart se creuse entre les box low-cost et premium, les forfaits mobile s’enrichissent eux sans baisser de prix

L’écart se creuse entre les box low-cost et premium, les forfaits mobile s’enrichissent eux sans baisser de prix

Derrière la stabilité affichée des prix dans les télécoms, deux tendances s’opposent de plus en plus nettement : des offres low-cost réduites à l’essentiel et des formules premium toujours plus complètes… et plus chères.

Après la hausse des tarifs cet été, la rentrée 2025 est marquée par une relative stabilité dans les télécoms. Mais derrière cette apparente accalmie, le marché se transforme : les offres « pas chères » se recentrent sur l’essentiel, tandis que les formules haut de gamme proposent toujours plus de services… à des prix qui grimpent.

Selon le comparateur Zone ADSL&Fibre, le prix moyen d’un forfait mobile tourne autour de 13 € par mois. Les opérateurs ne baissent pas leurs prix, mais ajoutent des avantages pour justifier la facture : plus de gigas en 5G, services de streaming inclus, voire options liées à l’intelligence artificielle.

Le prix moyen d’une box internet s’établit à 37,77 € par mois, en légère baisse par rapport à 2024. Mais en réalité, deux types d’offres s’opposent : les formules d’entrée de gamme, limitées à l’accès Internet seul (sans TV ni téléphone fixe), proposées à prix réduit. Exemple : certaines offres Free, Bouygues ou La Poste Mobile, et les formules premium, avec fibre ultra-rapide (jusqu’à 8 Gbit/s), Wi-Fi 7, décodeur 4K HDR et services personnalisés. Ces packs peuvent coûter plus de 20 € de plus par mois. Résultat : l’écart entre une offre « basique » et une offre « complète » atteint désormais plus de 23 €, contre 17 € l’an dernier.

Low-cost ou premium : à chacun son choix

Cette polarisation se retrouve aussi dans le mobile. Un forfait chez un opérateur virtuel comme YouPrice peut coûter trois fois moins cher qu’un abonnement équivalent chez Bouygues Telecom. Mais la différence se ressent ailleurs :  les offres low-cost (RED, B&YOU, Sosh, Prixtel, NRJ Mobile) misent sur le prix, mais leur service client se limite aux canaux en ligne. Les opérateurs historiques (Orange, SFR, Bouygues, Free) facturent plus cher, mais proposent un accompagnement plus complet et des services enrichis. En toile de fond, la possible vente de SFR pourrait rebattre les cartes. Si le marché passait de quatre à trois grands opérateurs, la concurrence serait réduite… et les prix risqueraient mécaniquement d’augmenter dans les prochains mois.

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox