Orange teste la très convoitée bande 6 GHz sur son réseau mobile, et ça fuse vraiment
La conviction de l’opérateur historique est fondée, la bande 6 GHz est aujourd’hui un candidat de choix afin de “répondre à de nouveaux cas d’usage innovants, offrant des débits allant jusqu’à 1,6 Gbit/s avec une bande passante de 100 MHz (équivalent à 3,2 Gbit/s avec une bande passante attendue de 200 MHz)”. la pénétration en intérieur serait même comparable à celle du réseau existant de 3,5 GHz, grâce aux innovations de Nokia.
Au centre d’une lutte acharnée entre le WiFi et une utilisation sur les réseaux mobile, la bande 6 GHz pourrait cohabiter sur le fixe et le mobile. Et cela intéresse Orange qui avec 11 autres groupes de télécommunications européens militent pour une attribution exclusive de la bande 6 GHz haute aux opérateurs mobiles, pour des usages IMT (International Mobile Telecommunications). L’objectif d’accompagner le trafic mobile qui explose et les cas d’usage liés à l’intelligence artificielle qui s’intensifient. Il faut dire que la capacité des réseaux reste plus que jamais un enjeu stratégique.
Jusqu’à 3,2 Gbit/s et une pénétration au rendez-vous
En collaboration avec Nokia, Orange a pris les devants et a annoncé ce 8 juillet avoir mené une campagne de tests grandeur nature sur son campus d’innovation Orange Gardens. Objectif : évaluer le potentiel de cette bande haute. Les essais, menés avec une antenne Massive MIMO optimisée signée Nokia, ont démontré que cette bande 6 GHz haute identifiée comme N104 dans les normes 3GPP, permettait d’atteindre des débits descendants allant jusqu’à 1,6 Gbit/s avec une largeur de bande de 100 MHz. En extrapolant à 200 MHz, Orange projette des pointes à 3,2 Gbit/s.
Mieux encore, la pénétration du signal à l’intérieur des bâtiments s’est révélée « comparable à celle de la bande 3,5 GHz », une performance notable pour une fréquence aussi élevée. Cette efficacité est rendue possible grâce aux innovations radio de Nokia, comme le Beamforming, capable de compenser les pertes liées à l’atténuation.
“La campagne a également fourni des informations précieuses sur la manière dont la bande 6 GHz haute peut compléter les ressources spectrales existantes, grâce à une capacité supplémentaire dans les zones urbaines denses. Il est important de noter que cette bande représente la dernière opportunité pour les opérateurs comme Orange de déployer une couche macro dans les bandes basses à intermédiaires sur le réseau existant”, précise l’opérateur historique.
Les mesures ont été réalisées dans des conditions variées, en extérieur comme en situation de pénétration en intérieur. Au-delà de la simple évaluation technique, ces démonstrations visaient aussi à alimenter les réflexions réglementaires en cours sur le continent.
Plusieurs partenaires industriels ont été conviés à ces essais afin d’aborder conjointement les défis techniques, économiques et réglementaires liés à cette bande, convoitée aussi par les acteurs du Wi-Fi. Une cohabitation encore débattue 2 ans avant la Conférence mondiale des radiocommunications (CMR-27).
Source : Hello Future Orange