Orange et Free souhaiteraient prolonger leur contrat d’itinérance 3 ans de plus, jusqu’à la fin de la 3G

L”opérateur historique et l’ex-trublion viseraient une prolongation de l’itinérance 2G et 3G jusqu’en 2028. L’Arcep devra valider, ou non.
Vers une ultime danse. Selon Le Figaro, Free et Orange souhaitent une nouvelle prolongation de leur contrat d’itinérance, cette fois jusqu’à fin 2028. Un accord stratégique qui permet à Free d’utiliser le réseau 2G-3G d’Orange dans les zones où son propre réseau reste absent ou saturé. Si la 2G d’Orange doit s’arrêter fin 2026, sa 3G sera éteinte dans 3 ans.
Initialement signé en 2011 pour accompagner le lancement de Free Mobile, ce partenariat a déjà été prorogé à trois reprises ,en 2016, 2020 et 2022, et devait s’achever en 2025. Malgré un usage aujourd’hui qualifié de marginal (moins de 1%), cette dépendance persistante continue d’alimenter les tensions dans le secteur. En 2023, Bouygues Telecom a perdu une énième bataille judiciaire n’obtenant pas les 2,2 milliards d’euros réclamés depuis 2014. L’opérateur avait estimé subir des préjudices en raison d’une prétendue carence de l’Arcep à assurer la régulation de cet accord,
Le régulateur des télécoms a lui toujours validé ces prolongations, tout en incitant Free, dès 2015, à moins dépendre de l’itinérance Orange. La nouvelle échéance visée par les deux opérateurs, à savoir 2028, coïnciderait avec la fin programmée du réseau 3G d’Orange, rendant un investissement de Free dans cette technologie obsolète difficile à justifier.
En clair, à trois ans de la fin des réseaux 3G, même si Free n’a pas encore dévoilé son calendrier d’extinction, investir davantage dans le déploiement d’antennes ne serait donc pas perçu comme judicieux. L’itinérance serait donc l’option privilégiée. Pourtant aujourd’hui, Free vole de ses propres ailes selon l’ANFR avec 29 054 sites 3G techniquement opérationnels, c’est plus que SFR (28 691). Bouygues Telecom le devance de peu avec 29 463 supports alors qu’Orange dispose de 1558 sites de plus que lui (30 612). Sur la 2G, la prolongation lui permettra de profiter du réseau de son rival pendant 1 an de plus jusqu’à son extinction finale.