Bouygues Telecom attaque Free en justice et n’en démord pas, la Freebox Ultra c’est du faux WiFi 7

Bouygues Telecom reproche à Free de ne pas avoir obtenu la certification WiFi 7 pour sa Freebox Ultra et de l’avoir vendue comme la première box WiFi 7 au monde.
Les tensions entre deux FAI prennent un nouveau tournant judiciaire. Selon L’Informé, Bouygues Telecom a assigné Free en septembre dernier devant le tribunal de commerce de Paris. L’opérateur reproche à son concurrent d’avoir mis en avant le WiFi 7 sur la Freebox Ultra sans en avoir obtenu la certification officielle.
Lors du lancement de cette box en janvier 2024, Free avait largement communiqué sur cette technologie, tout en annonçant lancer la première box WiFi 7 au monde. Mais Bouygues Telecom estime que cette mise en avant était trompeuse : la certification WiFi 7, délivrée par la WiFi Alliance, était encore en cours à l’époque et n’a toujours pas été obtenue pour la Freebox Ultra et ses répéteurs WiFi selon lui. Dans sa communication, Free le revendique toujours aujourd’hui : “1er opérateur au monde à proposer le nouveau WiFi 7 à grande échelle”.
“Un vrai WiFi 7, contrairement à ce qui se fait par ailleurs”
Le 27 janvier dernier, Bouygues Telecom qui concurrence Free sur le fixe depuis deux ans au point d’être en passe de lui rafler le leadership sur les recrutements en 2024, a dégainé à son tour sa Box WiFi 7. L’occasion pour lui d’envoyer une pique à son rival. Son directeur général, Benoit Torloting alors martelé que ce nouveau serveur est le premier avec un “vrai WiFi 7, contrairement à ce qui se fait par ailleurs”. Un tacle non dissimulé envers la Freebox Ultra. La nouvelle Bbox est quant à elle certifiée par WiFi Alliance.
Pourtant, les deux box fonctionnent de la même manière sur trois bandes avec des débits maximums théoriques allant jusqu’à 7 Gbit/s. Leur WiFi est boosté avec une largeur de 320 MHz en 6GHz et 4KQAM. Le Multi-Link Operation (MLO), intégré au serveur, permet à un appareil de se connecter à plusieurs bandes de fréquences, améliorant ainsi le débit et l’expérience utilisateur. La différence selon Bouygues Telecom, c’est que la certification permet d’avoir une compatibilité certaine et vérifiée avec tous les équipements connectés existants sur les trois mêmes bandes.
Ce n’est pas le cas par exemple du répéteur WiFi 7 de Free qui s’avère seulement bi-band et qui ne permet pas d’atteindre les débits maximum promis car la bande 6 GHz n’est pas présente. Cependant, selon les acteurs qui ont participé à l’élaboration de cette nouvelle génération de réseau sans fil, il est possible de proposer du WiFi 7 sur deux bandes seulement. Cela permet notamment de réduire les coûts en ce qui concerne la conception de l’appareil qui l’intègrerait.
Faire son Calimero
Bouygues Telecom juge également avoir été dénigré par Xavier Niel, fondateur de Free, lors de cette même présentation. Celui-ci avait moqué les choix stratégiques de ses concurrents sur le 10 Gbit/s en 2018 après le lancement de la Freebox Delta : “SFR « Proposer du 10 gigabits n’a aucun sens, tout le monde le sait »), Bouygues Telecom (« Nous ne voyons pas de cas d’usage pour nos clients ») et Orange (« On ne voit aucune raison de proposer du 10 Gigabits. Pas de course aux débits »). Ces déclarations ont été faites par d’anciens dirigeants, de vrais Nostradamus, ils sont plus là aujourd’hui. Pas sûr que nos concurrents aient fait des mauvais choix en participant à leurs départs ». De quoi rendre furax Bouygues Telecom.