Pour Xavier Niel, la France peut battre les USA sur l’IA, “on a un produit en France meilleur que ChatGPT”

Xavier Niel considère qu’il ne faut pas être défaitiste et que la France peut rivaliser avec les géants américains sur le secteur de l’intelligence artificielle.
Alors que le sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle démarre aujourd’hui à Paris, Xavier Niel, fondateur de Free et Arthur Mensch, co-fondateur et PDG de Mistral, ont fait la tournée des plateaux pour parler d’intelligence artificielle. L’occasion bien sûr de parler du partenariat entre les deux entreprises, mais aussi de revenir sur le secteur de l’IA, qui semble encore assez opaque pour beaucoup.
Notamment sur la place de la France dans ce secteur. Alors que les États-Unis ont déjà investi des milliards et proposent notamment la plus connue des IA : ChatGPT, quelle place peut se tailler l’Hexagone sur un tel marché ? Pour Xavier Niel, “la France n’est pas en retard“. Sur le plateau de France Inter ce matin, le milliardaire explique qu’en effet, les endroits qui disposaient de la puissance de calcul nécessaire pour créer des IA étaient davantage aux États Unis auparavant. Mais cela évolue et change, Mistral va par exemple ouvrir son propre datacenter en Essonne. Et Xavier Niel, qui a investi dans l’entreprise, ne tarit pas d’éloge sur cette dernière et sur son tout nouveau modèle, récemment offert aux abonnés Free Mobile, Le Chat.
« Mistral c’est notre Deepseek français. Nous, on est moins bons à vendre ce truc-là, mais on est bons sur ces sujets-là. Et ce modèle, on peut avoir un coup de génie et créer le meilleur modèle mondial avec très peu d’argent. Et on a les talents et aujourd’hui, c’est bien qu’ils aient le pétrole les américains, qu’ils aient beaucoup d’argent, mais à un moment quand on a trop d’argent on ne se pose plus les bonnes questions. Et l’avantage, c’est qu’on a des talents qui reviennent en France. » insiste-t-il, arguant que Le Chat est “meilleur que ChatGPT“. Pour lui, les investissements énormes des américains ne suffisent pas à s’assurer une place de leader sur le plus long terme, prenant l’exemple de Deepseek, l’IA chinoise qui a beaucoup fait parler d’elle et dont le coût de développement est largement moindre que celui de ChatGPT.
« On est capable de battre avec des moyens moindres les américains parce que ça repose sur de l’humain, sur des chercheurs qui produisent des modèles qu’ils entraînent et on aboutit sur un produit fini. Le marketing qui a été fait sur Deepseek a été incroyable, je pense qu’il y avait des américains qui se supposaient supérieurs au reste du monde, qui avaient bloqués des composants Nvidia… Et au bout Deepseek ont un modèle équivalent, voire légèrement supérieur » explique ainsi Xavier Niel. Il prône ainsi plus d’optimisme en France sur le sujet, considérant que la bataille n’est pas perdue.