L’activation de la 5G n’a pas d’impact important sur l’exposition aux ondes
L’ANFR dévoile aujourd’hui les premiers résultats d’une étude à grande échelle sur l’exposition du public aux ondes. Le résultat est clair : l’exposition reste sensiblement la même, peu importe l’activation de la 5G.
Un an après le début du déploiement de la 5G, l’Agence Nationale des Fréquences donne un premier bilan de l’évolution de l’exposition aux ondes suite à l’activation de la nouvelle génération de téléphonie mobile.
Au total, 3000 mesures ont été réalisées en 2020 et 2021, dont la moitié ont été réalisées à proximité de sites propres à accueillir des équipements 5G, avant l’installation et le reste a été mesuré une fois la 5G mise en service. Chaque bande utilisée pour la 5G (700 MHz, 2100 MHz et 3.5 GHz) ont été testées.
Concernant les bandes-fréquences déjà utilisées en 4G, soit la 700MHz particulièrement utilisée chez Free pour proposer une couverture sans égal et la 2100 MHz, choisie par les trois autres opérateurs : peu de changements. L’agence explique en effet que “les premiers résultats montrent que l’exposition du public aux ondes reste stable malgré leur adaptation à la 5G“.
Cependant, la nouvelle génération de téléphonie mobile permettra ses nouveaux usages notamment grâce à l’utilisation de fréquences dites “hautes”, soit la 3,5 GHz qui a fait l’objet d’enchères pour les opérateurs l’année dernière. L’ANFR indique une hausse très légère de l’exposition aux ondes, à hauteur de 0.11 Volts par minutes. Cependant, la limite réglementaire fixée par l’ANFR est 61 V/m pour cette bande, rien d’alarmant donc. D’autant plus que les antennes émettent directement vers l’utilisateur, grâce à de nouvelles technologies matérielles, limitant ainsi l’exposition involontaire.
D’autres tests ont cependant été réalisés sur 370 sites pour simuler un trafic plus important, notamment en téléchargeant un fichier de 1Go. Dans ce cas précis, les premiers résultats montrent alors une augmentation moyenne de 16% de l’exposition et suggèrent ainsi “une augmentation à terme de l’ordre de 20 % de l’exposition globale dans les zones où la bande 3,5 GHz sera déployée, à mettre en rapport avec les 50 % de capacité supplémentaire que cette nouvelle bande procure aux réseaux mobiles ouverts au public.”
L’ANFR n’entend cependant pas en rester là et veut continuer à effectuer ses mesures, notamment du fait que “en l’état actuel du déploiement de la 5G, peu d’utilisateurs sollicitent le réseau et l’exposition est donc réduite“.