14/12
Résumé de l’émission Cash Investigation chez Free, qui pointe des problèmes lors de licenciements
Ainsi que nous vous l’annoncions depuis plusieurs jours, Cash Investigation s’est intéressé au monde du travail dans son numéro de mardi soir. Après une enquête sur Lidl, ce fut le tour de Free. L’émission d’Elise Lucet explique que Free embauche à tour de bras et s’est penchée principalement sur Mobipel, un des 5 centres d’appels de Free en France ainsi que Total Call, le centre d’appel de Free au Maroc. Il a essentiellement été question des conditions de licenciement de salariés de ces centres d’appels. Vous pouvez revoir l’émission ici.
Le reportage commence avec l’exemple d’un salarié Free Center, Nelson, qui aimait son travail au départ mais qui « déchante » au bout de quelques temps et demande à la direction, avec certains de ses camardes, des T-shirt à manches longues, car ils n’avaient que des T-shirt à manches courtes. Ils estiment également que leur salaire de 1350 € nets serait loin des promesses. Ceux qui ont écrit cette lettre ont ensuite été convoqués par leur direction pour leur demander s’ils étaient à l’origine de la missive. Quelques temps plus tard, 4 des signataires de cette lettre reçoivent une mise à pied puis sont licenciés. Des licenciements qui seront jugés abusifs et pour lesquels Free a fait appel.
Des problèmes dans le centre d’appels Free de Colombes
En 2014, il y a eu un débrayage de 3h dans le centre d’appel Mobipel à Colombes, un site de 650 salariés, à l’initiative de Force Ouvrière et de la CGT. Par mail, la direction annonce alors aux syndicat qu’il n’y aura plus de recrutements sur le site de Mobipel.
Il est alors brièvement fait un portait de la directrice de l’assistance Free, Angélique Gérard, des soirées qu’elle organise pour les salariés et des différents prix qu’elle a remporté pour récompenser le management de la relation abonné chez Free. Son mot d’ordre est « l’enchantement » c’est-à-dire rendre heureux les salariés au travail pour que les abonnés soient heureux.
Vient ensuite le témoignage d’un responsable de Mobipel qui aurait reçu l’ordre de rédiger une liste noire des collaborateurs qui ont débrayé durant ces 3 heures. Ceux qui étaient sur cette liste auraient ainsi été empêchés de monter en grade dans leur travail. Par la suite, il y a eu un blocage des embauches durant 4 mois chez Mobipel et 248 licenciés depuis octobre 2014.
Fera Messak, le responsable de plateau et d’équipe, explique qu’il a licencié environ 200 personnes suite à des absences et des retards. S’en suit des témoignages reconstitués, d’employés convoqués pour absence et dont certains ont été licenciés. Le reportage explique que beaucoup de salariés ne se présentent même pas à l’entretien préalable au licenciement. Selon Cash Investigation, beaucoup des licenciements de Mobipel se font sous le motif de faute grave.
Maxime Lombardini est interviewé au sein du centre d’appels Free de Paris
Maxime Lombardini est interviewé, au siège de Free, et il explique que si les effectifs ont chuté de moitié à Mobipel, c’est que Free a du mal à recruter et à garder les salariés, même après une formation qui permet d’acquérir les compétences. « Peut être parce que c’est un métier difficile » indique-t-il. Il assure cependant qu’il n’y a aucun lien entre le débrayage de 3 heures et la diminution des effectifs dans ce centre d’appels. Le DG de Free rappelle qu’il n’y a pas eu de plan social et que les effectifs ont été déployés sur les autres centre d’appels du groupe, visiblement parce que le taux d’absentéisme est très important à Mobipel.
Il est ensuite question du centre d’appels de Free au Maroc, qui permet à Free de pouvoir ouvrir sa hotline plus facilement le soir et le week end. Une grève a éclaté en 2012, qui a compté 50 grévistes et qui ont été licenciés. Maxime Lombardini assure que jamais Free n’a licencié un salarié par ce qu’il a fait grève. Elise Lucet assure également que Free a empêché que se crée une cellule syndicale au Maroc.
Le DG de Free conclue en rappelant que Free a développé l’emploi en France, en choisissant de garder des centres d’appels dans notre pays et en ne recourant pas à des prestataires externes, alors que d’autres (les concurrents de Free ) ont choisi d’externaliser ce service.
A noter que nous essayerons au cours de l’après midi d’avoir les réactions de Free et des personnes mises en cause dans Cash Investigation.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox
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