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L’UFC Que Choisir se mélange les pinceaux sur le déploiement FTTH et se fait reprendre par un responsable d’Orange
Ainsi que nous vous l’avons déjà expliqué, le déploiement du FTTH sur le territoire français se découpe en 3 zones : Les zones très denses, où chaque opérateur déploie son réseau horizontal (ce sont les très grosses villes, qui représentent au total 5,5 millions de prises), les zones moyennement dense (ZMD), là où les opérateurs peuvent cofinancer le déploiement, et enfin les RIP (réseau d’initiative publique), là où il n’est pas assez rentable pour les opérateurs de déployer le FTTH.
Sur les zones très denses, la fibre est mutualisée uniquement dans les immeubles, où opère un seul opérateur d’immeuble. C’est principalement Orange qui est opérateur d’immeuble, mais Free l’est dans une petite partie. Mais chaque opérateur qui déploie a ainsi accès à l’intégralité des immeubles.
Sur les zones moyennement denses, un opérateur d’infrastructure investit et déploie, et les autres opérateurs qui le souhaitent, peuvent cofinancer. C’est le cas de Free qui a signé un tel accord là où Orange déploie en ZMD.
Enfin, sur les RIP, les opérateurs d’infrastructures déploient la fibre, pour le compte des collectivités territoriales.
Ce matin, l’UFC Que Choisir a publié un graph, repris sur les données de l’ARCEP, qui est censé afficher le nombre de prises raccordables par opérateur, et qui montre qu’Orange domine largement avec 70% des prises raccordable en FTTH.
Or, comme certains l’ont fait remarquer sur Twitter, ce graph ne représente pas du tout le nombre de prises raccordables chez les différents opérateurs, mais celles qui sont gérées/déployées par les opérateurs d’immeubles en zones très denses et par les opérateurs d’infrastructures sur les autres zones. Ainsi, une prise raccordable déployée par Orange, par exemple, et pour laquelle Free et Bouygues Telecom ont signé un accord de cofinancement, doit bien sur être comptabilisée dans les prises raccordables de ces 2 derniers. La courbe de Free dans le graphe ci-dessus représente uniquement là où il est opérateur d’immeubles.
Face à cette publication de l’UFC Que Choisir, le directeur des affaires publiques d’Orange, Laurentino Lavezzi a tenu à rétablir les faits. Il explique dans un tweet que :
1-Le FttH n’est pas un marché.
2- Orange ne "domine" pas, il investit et déploie le #FttH avec.
3-accès passif pour les coinvestisseurs Free et Bouygues Télécom.
Et il publie le tableau comparatif (à fin 2016) du nombre réel de prises FTTH raccordables chez chacun des opérateurs.