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Altice : la survie de l’industrie française des oeuvres dépend de l’investissement des opérateurs télécoms
Altice ne signera pas de contrat de financement avec la filière du cinéma, un schéma que le directeur général d’Altice, juge "obsolète" dans les lignes du Monde. Pour la préservation de l’industrie française des oeuvres, Michel Combes appelle les opérateurs télécoms et les plates-forme de distribution à s’engager et investir.
« Si les opérateurs télécoms, Altice et Orange en tête, n’investissent pas lourdement dans l’industrie française des œuvres, celle-ci disparaîtra. Historiquement, Canal+ a fait ce travail, il restera encore une force importante mais la survie de l’industrie culturelle passe par un engagement majeur des plates-formes de distribution. », a estimé Michel Combes dont l’ambition avec Altice est de financer la création française et européenne sans passer par un accord de financement avec la filière du cinéma : « Pourquoi contractualiser l’investissement ? C’est une théorie bizarre. Auparavant, ces engagements étaient la contrepartie d’un monopole. Aujourd’hui, ouvrons l’accès au secteur et des acteurs vont investir dans la création, comme nous ». SFR investira 40 millions par an dans la production et Orange 100 millions d’euros sur 5 ans rien que dans les séries soit 20 millions d’euros par an.
Au sujet de la problématique autour de la diffusion des films après leur sortie au cinéma, le directeur général d’Altice a réitéré son souhait d’une modification des délais de diffusion. En clair, le groupe de Patrick Drahi désire pouvoir proposer des films en vidéo par abonnement au même moment que Canal+ : « Quand Netflix dit «si je réalise des films français, je ne les distribue plus en salle car sinon je ne peux pas les diffuser avant trente-six mois », ça doit nous interpeller. La salle est un élément majeur du dispositif, il faut la préserver", a t-il soutenu. A titre de comparaison, Canal+ s’est engagé à investir 200 millions d’euros par an dans le cinéma.