15/12
Netflix se dit “très satisfait de ses débuts en France”
Selon le New York Times, la plateforme mondiale de vidéo à la demande aurait dépassé les 500 000 abonnés en France au 31 décembre. Un chiffre que Netflix se refuse de confirmer "pour des raisons de concurrence." Il se dit néanmoins "très satisfait de ses débuts en France". Si toutefois ces chiffres se confirmaient, ils seraient deux fois inférieurs à son implantation en Angleterre ou Netflix avait conquis un million d’abonnés en moins de 6 mois.
Pour un spécialiste du secteur, ces chiffres pourraient également être remis en cause. Si les données des audiences Médiamétrie confirment que "510 000 est un chiffre crédible", il estime que ce dernier est "surement pollué par les abonnements gratuits".
Cette stratégie s’avère payante mais gonfle un peu les statistiques de recrutement du site de SVOD. Pour un acteur du secteur, Netflix a "besoin d’annoncer de nouveaux abonnés pour faire grimper leur cours en Bourse."
Si l’arrivée de Netflix n’est toujours pas bien vue par la concurrence, certains comme Bruno Delecour, président de Filmo TV, reconnaît que "ça a éveillé la curiosité autour des services de vidéo à la demande. Le marché de la VOD au global a bondi de 8 % en 2014 après une année de repli."
CanalPlay, le principal concurrent de Netflix, en a également profité avec un gain de 80 000 abonnés en 4 mois, lui permettant d’atteindre la barre des 600 000. OCS Go reconnaît également avoir "un peu" profité de l’intérêt pour Netflix.
Si la visibilité s’est accrue grâce au coup de com’ du géant américain, les critiques restent fournies. Pour Mathias Hautefort, directeur général délégué de Netgem-Vidéofutur, "il ne suffit pas de mettre de la VF pour proposer une offre adaptée et percer sur le marché français." Le catalogue de Netflix dispose pour le moment de 1700 titres contre 8500 aux Etats-Unis. Joris Evers, en charge de la communication de Netflix pour la zone Europe, promet néanmoins que "le catalogue va doubler d’ici à septembre."
A ce titre, Takis Candilis, patron de Lagardère Entertainment leur reconnaît un avantage et non des moindres : "ils passent des accords avec tout le monde et à chaque fois ils achètent les droits monde pour ne pas avoir à gérer un catalogue par territoire."
Source :Téléobs