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Changement de patron pour France Télévisions : “il faut un p….. de bon manager” selon TelFrance
Cette année et comme tous les 5 ans, France Télévisions va changer de président-directeur général. Qui va donc succéder à Rémy Pflimlin ?
Victime de deux rapports successifs, Rémy Pflimlin avait été nommé en 2010, après avoir été proposé par Nicolas Sarkozy et avoir obtenu l’aval du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, de l’Assemblée Nationale et du Sénat. Il succédait alors à Patrick de Carolis. Aujourd’hui, son mandat arrive à terme et il va falloir nommer une nouvelle personne.
Comme le rapporte l’Opinion, la procédure pour trouver le prochain patron du groupe France Télévisions commence le 9 mars prochain avec le dépôt des dossiers des candidats. Celui-ci doit présenter un projet stratégique pour l’entreprise publique et le remettre à Olivier Schrameck, président du CSA. Ceci n’empêchera pas Marc Schwartz de définir, dans le même temps, le projet du prochain président du groupe France TV. L’ouverture des enveloppes n’aura pas lieu avant le 1 avril, en présence des huit membres de l’autorité. Le nombre de candidats sera alors rendu public ainsi que les noms des personnes retenues pour le grand oral, sauf si l’une d’elles s’y oppose. La décision finale sera rendue entre le 22 avril et le 22 mai.
Depuis 1989, sept présidents se sont succédés à la tête de France Télévisions et aucune n’a été reconduite. Sur la même période, les groupes de M6 et TF1 ont eu respectivement deux présidents.
Dans le cas du groupe France TV, la décision est avant tout un choix politique. Mais l’objectif du CSA est de reproduire le coup médiatique de la nomination de Mathieu Gallet à la tête de Radio France. "En choissisant Gallet, le CSA a fait preuve d’indépendance, car c’est un ancien collaborateur de droite, et de modernité, car il est jeune et clairement tourné vers le numérique" assure Franck Riester, politique français. Si le but est atteint, ceci sera bénéfique pour l’institution qui serait protégée d’un procès en connivence en cas de choix plus politique pour France Télévisions.
Le groupe audiovisuel public représente 400 millions de revenus annuels, soit 40 % du chiffre d’affaires. "Il faut un p….. de bon manager" affirme Christophe Nobileau, patron de TelFrance, qui produit notamment Plus Belle La Vie. De plus, les autorités publiques veulent une fiction française "plus audacieuse" donc la parole des producteurs va avoir du poids. "France TV peut être un superbe outil pour promouvoir une stratégie industrielle" avoue le producteur.