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Arnaud Montebourg ne veut pas “être intrusif dans les décisions stratégiques” des opérateurs
Après les opérateurs, c’est au tour du Ministre du Redressement Productif, de l’Economie et du Numérique de s’exprimer devant la Commission des Affaires Economiques du Sénat sur les perspectives économiques à court et moyen terme des opérateurs télécoms.
Pour Arnaud Montebourg, le discours reste presque inchangé : l’avenir des télécoms passe par un retour à trois opérateurs. S’en suit le laïus traditionnel sur l’excès de low-cost, que deux ans après l’introduction d’une quatrième licence, "nous n’avons pas résorbé les effets sismiques de l’arrivée du nouvel opérateur Free Mobile."
Il maintient pourtant qu’il "peut y avoir de la concurrence à trois opérateurs mobiles", il estime ainsi que le retour en arrière ne sera pas systématiquement associé à une remontée des prix : "favoriser la consolidation et le retour à trois opérateurs n’est pas synonyme d’entente." Il compte ainsi sur "la présence de Free, qui est le disruptif du secteur" pour maintenir " une pression sur les prix."
Le seul volet qui change cette fois dans son discours est de modérer sa manière d’appréhender l’ingérence du gouvernement dans ces affaires de fusion acquisition. Il souhaite désormais ne pas être "intrusif dans leurs décisions stratégiques". Malgré tout, il ne peut s’empêcher de nouveau "d’inciter publiquement les opérateurs à chercher des rapprochements" mais tout en respectant leurs choix, c’est-à-dire d’après le ministre, "selon les combinaisons qu’ils voudront bien mettre en oeuvre."
Reste à savoir si le ministre pourra s’empêcher de mettre son grain de sel, lorsqu’une offre de consolidation tombera officiellement, surtout s’il s’agit d’un investisseur étranger…
Source : La Tribune