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La FFTélécom dénonce les résultats de l’étude de l’UFC-Que Choisir sur le bilan positif de l’arrivée de Free Mobile
La semaine dernière, l‘UFC-Que Choisir publiait une étude portant sur le bilan de l’arrivée de Free Mobile. Quasiment tous les indicateurs montraient que le lancement d’un quatrième opérateur avait été bénéfique.
Ces résultats n’ont évidement pas plu à la Fédération Française des Télécoms (qui est un peu le lobby des télécoms) regroupe la plupart des opérateurs mais pas Free. C’est d’ailleurs Pierre Louette, le directeur général adjoint d’Orange qui a été réélu en mars à la tête de cette fédération.
La FFT a donc analysé les résultats de l’étude de l’UFC-Que Choisir et elle estime que « contrairement à l’image biaisée donnée par l’étude de l’UFC Que Choisir, la situation du secteur des télécoms s’est fortement dégradée depuis trois ans, au point d’en menacer la soutenabilité même […] Contrairement à ce que feint de croire l’UFC, le fait d’avoir des prix significativement inférieurs aux autres pays de l’OCDE ne peut rester durablement sans conséquences dommageables non seulement pour les opérateurs et l’ensemble de la filière, mais aussi pour le consommateur, attentif à juste titre à la qualité de service et à l’accès aux nouvelles technologies, qui était jusqu’alors un axe de vigilance fort de l’UFC. »
Même si l’UFC-Que Choisir démontre dans sont étude que l’Etat n’a pas ou peu perdu de TVA suite à la baisse du chiffre d’affaires des opérateurs, la FFTélécom assure que « les baisses massives de revenus et de marges des opérateurs ont bien évidemment eu des conséquences négatives sur les recettes fiscales et patrimoniales de l’Etat et des collectivités dans ce secteur, avec une perte cumulée sur trois ans d’environ 1,7 milliard d’euros de TVA, un déficit substantiel de rentrées fiscales relatives à l’impôt sur les sociétés et à la Contribution sur la Valeur Ajoutée des Entreprises ainsi qu’une dévalorisation de ses actifs patrimoniaux. A cet égard, le raisonnement macro-économique invoqué par l’UFC ne prend en compte ni la réalité de l’impact sur la filière à court et moyen terme, ni le fait que les reports de consommation se font essentiellement sur des produits électroniques (tablettes, smartphones, …), dont l’essentiel de la valeur est créé en dehors de France. »
Le plus étonnant est que cette association d’opérateur continue à affirmer que le marché du mobile était déjà compétitif avant l’arrivée de Free Mobile. « Contrairement à ce qu’affirme l’UFC, le niveau des prix du marché français était déjà très compétitif en France avant l’arrivée du 4ème opérateur. » explique la FFT. Et de rappeler qu’elle avait publié fin 2013, les résultats d’une étude réalisée avec le cabinet Arthur D. Little "qui montraient en particulier une baisse de 22% depuis 2006 de l’indice des prix de l’INSEE dans les services télécoms, en offrant un niveau de service et de qualité parmi les plus hauts en Europe. Etude Arthur D.Little novembre 2013"
La FFTélécom a conclu son analyse de l’étude de l’UFC Que Choisir en appelant « toutes les parties prenantes et notamment les associations de consommateurs, à se garder des analyses trop rapides, reposant sur une vision partielle à très court terme du secteur des télécoms et de la place qu’il tient dans la compétitivité de la France. »