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La mise en bourse de SFR n’aurait “rapporté que 11 à 12 milliards” selon Jean-René Fourtou
C’est dans une lettre envoyée aux actionnaires de Vivendi, et que La Tribune s’est procurée, que Jean-René Fourtou, Président du Conseil de Surveillance et Jean-François Dubos, Président du Directoire de Vivendi, justifient la vente de SFR à Numericable.
Si initialement SFR devait seulement être introduit en bourse, pour les deux présidents qui quitteront leur fonction lors de la prochaine assemblée générale du 24 juin, les offres "proposées par Altice/Numericable et Bouygues étaient très supérieures à la valeur qui aurait pu résulter d’une introduction en bourse de SFR."
Selon les banquiers consultés pour accompagner la scission SFR-Vivendi, la valorisation de SFR était estimée "aux alentours de 11 à 12 milliards d’euros" avec pour principal frein "les incertitudes du marché du téléphone mobile en France et notamment de la guerre des prix."
Au final, Vivendi en aura obtenu 17 milliards d’euros dont 13,5 milliards en cash.
Concernant le choix entre l’offre de Bouygues et celle d’Altice Numericable, il estime que le choix a été fait en toute "transparence" et que c’est "la pertinence industrielle" du projet de Numericable qui a fait la différence. Lui et ses experts estiment que du côté de Bouygues "il aurait fallu procéder à des réductions d’emploi de 4 000 à 6 000 personnes au sein du groupe" sans compter les sous-traitants. Bouygues s’était pourtant engagé à ne procéder à aucun licenciement sur 3 ans.