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Télévision de rattrapage : pour Xavier Niel, les chaînes doivent payer pour proposer leurs services.
Pour ce service de "Replay" qui se développe sur toutes les boxes, chacun a son avis et sa méthode. Le gouvernement, lui-même, s’est saisi de ces questions et préconise une "étude sur les effets, le coût, la valorisation et l’évolution des usages de la télévision de rattrapage".
Pour Xavier Niel, fondateur de Free, il devient urgent de se saisir de ces questions autour de ces services qui consomment beaucoup de bande passante. Son opérateur propose actuellement 51 chaînes gratuites ou payantes disponibles sur le service Replay de la Freebox et lesquelles risquent de provoquer des engorgements dans les "tuyaux" et donc des services finalement dégradés.
Depuis 2010, Free a mis en place un pass prioritaire à 0,99 € la soirée et 3,99 € le mois, permettant de garantir à ses abonnés l’accès à ces services même en cas de trafic important. Pourtant, Xavier Niel, fondateur de Free, est sur d’autres perspectives concernant la rémunération des services de Catch Up : "nous estimons que, lorsque les flux sont asymétriques comme c’est le cas pour la télévision de rattrapage, nous devons être rémunérés. Un certain nombre d’acteurs de la catch up TV nous rémunèrent d’autres pas, donc on travaille dans ce sens."
Un constat que ne partagent pas les éditeurs des grandes chaînes publiques, comme TF1 ou M6 qui refusent de payer le FAI pour la diffusion de ces services. Ces derniers qui proposent leurs programmes en Replay pendant 7 jours gratuitement estiment même que ce serait aux FAI de payer pour "reprendre" le service sur leur boxes.
Selon Médiamétrie qui a élargi, en février 2013, les mesures d’audiences à la TVR, 2 /3 des internautes avaient utilisés la télévision de rattrapage en 2012. Un service de plus en plus utilisé, en temps, comme en nombre de vidéos regardées.