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“Un SFR suisse ?” Numericable répond à la porte-parole du gouvernement
Numéricable n’a pas la faveur du gouvernement dans le dossier SFR. En plus de la concurrence de Bouygues Télécom qui ne cesse de surrenchérir sur son offre, le câblo-opérateur doit en plus essuyer les critiques du gouvernement.
C’est au tour de la porte-parole du gouvernement Najat Valaut Belkacem de s’en prendre au candidat au rachat de SFR à l’occasion du point presse du mars : "ce n’est pas neutre pour les consommateurs de savoir qu’une entreprise comme SFR est susceptible de devenir une entreprise suisse, donc c’est une vraie question qui est posée."
Il faut dire que Patrick Drahi navigue en eaux troubles, malgré les demandes de la ministre de l’Economie Numérique à l’actionnaire majoritaire de rentrer en France n’aura obtenu qu’une fin de non-recevoir et la situation fiscale du négociant est troublante. En l’espace d’une semaine, Numericable a été placé en redressement fiscale et une autre enquête est en cours sur Patrick Drahi.
Ce dernier s’est défendu de vouloir faire de SFR une entreprise helvète :
"Numericable est une entreprise française, qui paie ses impôts en France, qui a son siège en France, et est cotée à la Bourse de Paris. Numericable-SFR, comme l’a dit et écrit à plusieurs reprises Patrick Drahi, sera une entreprise française, basée en France, cotée à Paris, qui paiera ses impôts en France."
Si l’engagement est pris Najat Valaut Belkacem estime que "pour l’instant, l’opération n’est pas faite et il faut laisser les discussions se poursuivre sans d’avantage intervenir." Pour cela il faudra que certains ministres se tiennent tranquille.
Mais de nombreux engagement de Numericable et Bouygues ont déjà été pris. L’interventionnisme de l’Etat étant déjà préjudiciable, il serait dommage d’en faire trop.
Source : Itespresso