04/12
Le plan de Bouygues pour racheter SFR et revendre son réseau mobile à Free
Récemment positionné sur le rachat de SFR, selon le JDD ,la stratégie de Bouygues Telecom pour convaincre les différents acteurs d’un rapprochement final Bouygues-SFR est déjà bien rodée.
Selon le journal, sous 10 jours une offre de rachat sera formulée à Vivendi pour SFR. Selon un porte-parole de l’opérateur "nous étudions toutes les options et informerons le marché quand nous aurons une proposition concrête."
Cette offre en question serait plus avantageuse pour SFR que celle proposée par Numéricable déjà trop endetté pour faire une offre réellement intéressante. Du côté de Bouygues on imagine déjà reprendre le réseau mobile de SFR déjà capable d’accueillir les 32 millions d’abonnés mobiles des deux opérateurs et réaliser 1 milliards d’euros d’économie par an.
Reste à convaincre les opposants à la fusion. L’Autorité de la Concurrence d’abord qui ne verrait pas d’un bon oeil la concentration de 2 mastodonte laissant Free en retrait. Bouygues propose ainsi de lui revendre son réseau mobile. Une proposition que Xavier Niel a déjà balayé d’un revers de la main : "notre réseau couvre déjà 60 % de la population et nous n’avons aucun intérêt à en acheter un en entier."
Le gouvernement est également à convaincre, craignant la casse sociale d’une fusion entre deux opérateurs, des licenciements dans un marché de l’emploi un peu morose. Des proches de Vivendi estiment qu’un tel rapprochement est impossible "sans casse sociale" et que le schéma serait "hypercompliqué". Mais pour rassurer le gouvernement, c’est Martin Bouygues qui monte au charbon : introduit par un ami commun des deux hommes, François Pinault, Martin Bouygues aurait rencontré le Président de la République entre son retour du Nigeria et son départ pour la Centrafrique. Une visite inopinée qui a permis à Martin Bouygues de tenter de convaincre le président de soutenir ce projet de fusion/rachat.
L’opérateur a également rencontré le duo Montebourg/Pellerin pour préparer le terrain.
Source : Journal du Dimanche