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Itinérance : Montebourg veut mettre des bâtons dans les roues de Free pour donner de l’air aux autres opérateurs
Si des limites pour le contrat d’itinérance entre Free et Orange ont déjà été posées par l’Autorité de la concurrences (2016 pour la 3G et 2018 pour la 2G, au niveau national), Arnaud Montebourg craint qu’il se prolonge au delà, selon des informations rapportée par les Echos.
Il ne serait pourtant pas facile, si cela devait arriver, de couper l’accès au réseau d’Orange aux peut être 10 millions d’abonnés Free en 2018, puisqu’il s’agit également d’électeurs. Le Ministre souhaite donc préparer les esprits en suivant les conseils d’un opérateur « dont les entrevues avec le ministre sont de plus en plus fréquentes » et qui a indiqué : « La fin de l’itinérance redonnerait de l’air à tout le secteur, car Free serait obligé d’investir massivement et cela changerait la donne au niveau du modèle économique : il ne pourrait plus se permettre d’être aussi agressif sur les prix »,
Si ce n’est pas Bercy qui peut mettre fin à l’accord d’itinérance entre Free et Orange, le Ministère peut faire pression en mettant sous conditions de respect du déploiement les fréquences 700 Mhz et la rétrocession à Free de bouts de 1.800 MHz. Autre solution que rapportent les Echos : pousser Orange à reconvertir sa bande des 1.800 MHz en 4G, ce qui priverait Free de son réseau voix.
Pour autant, cet accord d’itinérance reste une manne très importante pour Orange puisque, selon Les Echos, il aurait rapporté 500 millions d’euros à l’opérateur historique en 2012, 730 millions en 2013 et autant en 2014. Cette somme devrait commencer à baisser en 2015. Contrairement à Montebourg ou aux autres opérateurs, Orange ne devrait donc pas être très pressé de faire une croix sur ce contrat d’itinérance et la manne financière qu’il rapporte.
Source : Les Echos