12/12
Stéphane Richard : “On avait un secteur de la téléphonie mobile qui marchait bien” avant l’arrivée de Free
Invité de RTL, Stéphane Richard a estimé que le secteur de la téléphonie mobile a été déséquilibré par l’arrivée de Free Mobile. Le PDG d’Orange change ainsi légèrement son discours puisque jusqu’à présent, il indiquait qu’Orange avait su résister à l’arrivée du nouvel opérateur et se félicitait d’avoir signé un contrat d’itinérance qui lui rapportera plus d’un milliard d’euros à terme.
Jean-Michel APHATIE
L’arrivée de FREE, le quatrième opérateur, semble avoir déséquilibré considérablement le secteur de la téléphonie mobile, et dans un courrier hier ou mardi, pardon, le PDG de BOUYGUES, il écrivait ça aux parlementaires, parle d’une spirale autodestructrice de votre secteur avec l’arrivée d’un quatrième opérateur ; c’est vous qui l’hébergez sur votre réseau, FREE, c’est vous qui acheminez ses appels, vous partagez le constat de Martin BOUYGUES, votre secteur est en danger aujourd’hui ?
Stéphane RICHARD
Il est très déstabilisé en tout cas, c’est vrai qu’on avait un secteur de la téléphonie qui fonctionnait plutôt bien et qui investissait beaucoup, je rappelle que nous avons investi treize milliards d’euros dans notre réseau mobile, les autres grands opérateurs ont investi beaucoup également…
Jean-Michel APHATIE
Avec trois opérateurs, SFR, BOUYGUES et vous…
Stéphane RICHARD
Avec trois opérateurs, on a recruté continuellement ces dernières années, c’était quelque chose qui marchait bien la téléphonie en France, ça marchait bien, et à la fois, la qualité du service, et puis, c’était un secteur tout à fait sain et bien portant, bon. Cet équilibre a été complètement chamboulé par l’arrivée d’un quatrième opérateur, c’est une décision publique qui a été prise, il y a quelques années…
Jean-Michel APHATIE
De vendre une licence, oui…
Stéphane RICHARD
C’est vrai qu’elle cause une déstabilisation assez profonde, surtout parce qu’elle est arrivée à un moment où tout le monde est déjà équipé, et donc si vous voulez, par rapport à l’arrivée de BOUYGUES, il y a un peu plus de quinze ans, qui s’est faite à un moment où le marché croissait encore à 15 ou 20% par an, il s’agissait, là, de répartir cette croissance entre plus de gens, et là, ce n’est plus du tout le cas…