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Ralentissements sur YouTube chez Free : un début d’explication
Univers Freebox avait déjà évoqué les problèmes de ralentissement concernant You Tube en septembre 2010 et en avril dernier. Si le souci semblait avoir été réglé depuis, les témoignages se multiplient ces derniers jours, sur nos forums, dénonçant un bridage du site de vidéo en ligne. Ces problèmes sont principalement rencontrés en soirée, une période durant laquelle le chargement de la vidéo peut prendre de nombreuses minutes.
Les raisons de ce problème n’ont pour le moment pas été évoquées par l’opérateur, mais on ne peut toutefois s’empêcher de mettre cela en parallèle avec les propos de Xavier Niel et Maxime Lombardini en 2010, qui évoquaient la possibilité de faire payer You Tube pour l’utilisation de la bande passante.
La position de Free n’a visiblement pas variée puisqu’elle semble être confirmée par Alexandre Archambault, le directeur des affaires réglementaires d’Iliad/Free. Ce dernier s’est exprimé à ce sujet sur son compte Twitter. A la question « Testé hier sur Free : YouTube inutilisable, DailyMotion OK. Coïncidence ? ». Alexandre Archambault a répondu « non, le 1er préfère investir dans l’immobilier de prestige tandis que le 2nd investi dans la connectivité ». Et de s’interroger : « les infras de Google en France, à part le joli immeuble tertiaire qui sera inauguré le jour de la Saint Nicolas, elles sont où ? »
Le directeur des affaire réglementaires d’Iliad/Free rejette donc la responsabilité sur Google/Yoube qui n’investirait pas assez dans la connectivité. En 2010, Xavier Niel nous avait expliqué le contexte :
« Aujourd’hui [NDLR : en 2010 donc] avec 4,5 millions d’abonnés à Free qui ont du 10 Mbit/s (en moyenne), il y a un trafic de l’ordre de 1 Terabit/s en pointe, soit environ 200 kbit/s par abonné. Si maintenant You tube décide de lancer un produit de TV en direct, en HD, avec un flux de 10 Mbit/s, et que en pointe 20% des abonnés l’utilisent, soit 1 million d’abonnés qui consomment 10 Mbit/s = 10 Tbit/s de plus. Cela représenterait 30 millions d’euros par mois, soit 6 euros par mois et par abonné. Dans ces conditions, il ne resterait que 2 solutions pour Free (ou les autres opérateurs) : soit augmenter les abonnements de 6 euros, soit faire payer You Tube et donc Google (sachant que c’est lui qui s’offrirait 100% des profits). »
Malheureusement, dans cette dualité pour savoir qui doit investir, ce sont les abonnés qui subissent les conséquences. Il faut donc espérer que les deux entreprises puissent enfin trouver un terrain d’entente.