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Des syndicats vont contester l’appel d’offre de la 4G devant le Conseil d’Etat
Outre les opérateurs (en particulier Free et Bouygues Télécom), des syndicats se montrent également insatisfaits de l’appel d’offre pour les licences 4G et ont décidé de contester ce dernier devant le Conseil d’Etat, ainsi que le rapporte le Figaro économie dans sa version papier
Les revendications posées par la CFE-CGC/Unsa, un syndicat salarié qui entend regrouper ses représentants chez tous les opérateurs, sont bien sûr différentes de celles des opérateurs. Il dénonce le fait que l’emploi ne soit pas pris en compte dans les critères d’attribution qui ne se baseront que sur le prix à payer, les engagements de couverture et les conditions d’acceuil des MVNO. « L’ARCEP doit se préoccuper de l’emploi. C’est inscrit dans le code des postes et télécommunication. C’est aussi une question de constitutionalité » indique le syndicat au Figaro. La CFE-CGC/Unsa va demander à ce qu’une clause de localisation des emplois en France s’applique aux opérateurs auxquels l’Etat attribue des licences. « Une clause obligeant les opérateurs à localiser leur centre d’appels en France permettrait de relocaliser en France 25000 emplois. Certes, cela augmenterait les charges pour les opérateurs, soit 1 milliard d’euros au lieu de 650 à 750 millions d’euros pour les mêmes emplois délocalisé, mais cela générera des recettes importantes pour les collectivités » a expliqué le Sébastien Crozet, responsable à la CFE-CGC/Unsa. Ce dernier devrait ainsi attaquer l’appel d’offre dès sa parution au journal officiel.
Même si les revendications sont différentes de celles des opérateurs, cette contestation pourrait bien arranger leurs affaires. En effet ils n’ont jamais montré un grand enthousiasme pour investir immédiatement dans cette nouvelle technologie. Un report de l’appel d’offre consécutive à cette contestation ne serait donc pas pour leur déplaire.