13/12
Tout va très bien pour l’industrie du disque, même sans l’Hadopi
Après les excellents résultats de l’industrie cinématographique en 2009, ceux de la musique montre également une embellie. Selon le site Electron Libre le marché du disque physique ne serait que très légèrement négatif sur l’année alors que celui du téléchargement légal aurait crû de 50%, citant des estimations du SNEP.
David El Sayegh, le directeur général du Syndicat National de l’Edition Phonographique , estime que ces bons chiffres sont liés à l’effet Hadopi. Une loi qui, rappelons-le, ne sera pas mise en application avant avril 2010. Il ne semble pourtant pas que les fumeurs aient, eux, cessé de fumer dans les bars plusieurs mois/années avant l’application de la loi qui devait les sanctionner. Les partisans de l’Hadopi sont donc bien en peine de trouver maintenant un argumentaire pour imposer la surveillance généralisée du web alors que les chiffres tendent à prouver que ce n’est effectivement pas le piratage qui nuit à l’industrie musicale.
Interrogé par Nouvelobs.com, le député de l’Essonne, Nicolas Dupont-Aignan, estime que ces chiffres sont "la preuve de l’inutilité de l’Hadopi". "Quand va-t-on comprendre qu’Internet ne nuit pas aux musiciens ?", interroge le président de Debout la République. "Le téléchargement large ne nuit pas aux artistes, Internet décuple la visibilité des artistes. C’est tout l’enjeu d’une licence globale". Il milite pour le web, cette "nouvelle économie qui impose plus de concerts, plus de produits dérivés…"