Après XP Fibre, Altice met en vente une autre partie stratégique du réseau fibre de SFR, et cela pourrait lui rapporter gros

Après XP Fibre, Altice met en vente une autre partie stratégique du réseau fibre de SFR, et cela pourrait lui rapporter gros

Toujours en quête de cash, SFR ouvre la porte à une cession majeure de ses infrastructures. En parallèle des négociations avec ses rivaux télécoms, le groupe met sur le marché NetCo, un actif clé susceptible de rebattre les cartes dans le secteur.

SFR a ouvert la vente de son réseau d’infrastructures après avoir rejeté l’offre conjointe de 17 milliards d’euros formulée par Orange, Free et Bouygues Telecom. L’opération concerne NetCo, la filiale qui regroupe ses actifs d’infrastructure, et pourrait rapporter entre 4,5 et 6 milliards d’euros à l’opérateur, selon L’Informé.

NetCo comprend notamment des réseaux fibre en zones denses et très denses ainsi que le backbone détenu par l’opérateur au carré rouge. Le backbone, ou dorsale Internet, est le réseau principal de fibres optiques très haut débit qui relie entre eux les grands opérateurs à travers le monde. C’est lui qui transporte la majorité du trafic Internet sur de longues distances et permet aux données de circuler rapidement entre différents pays et continents. L’ensemble représente environ 400 millions d’euros d’Ebitda. SFR a approché une quinzaine de fonds d’investissement, parmi lesquels KKR, Ardian, Blackstone, la Caisse de dépôt et placement du Québec et GIP, afin d’évaluer leur intérêt pour ces actifs, qui représente un mélange de nombreux types d’infrastructures différentes.

Le backbone, jugé peu stratégique pour Orange, Bouygues Telecom et Free, pourrait également être revendu après acquisition pour réduire la facture finale. Patrick Drahi envisagerait aussi une cession par blocs si aucune surenchère ne se manifeste, affirment nos confrères. La maison-mère de SFR, Altice, a également dans ses plans de revendre sa société XP-Fibre, qui s’occupe du déploiement de la fibre optique dans d’autres zones. La filiale revendique plus de 7 millions de prises sur près d’un quart du territoire en logements éligibles, espérant en tirer près de 10 milliards d’euros. Si ces deux opérations aboutissaient, SFR pourrait ainsi s’en tirer avec jusqu’à 16 milliards d’euros pour ses infrastructures, soit presque autant que le montant de l’offre faite par ses trois concurrents pour racheter l’opérateur au carré rouge.

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox