Advertisement
Brèves

Le gouvernement impose à Orange, Free, SFR et Bouygues Telecom de conserver vos données pendant un an

Advertisement

Le gouvernement impose aux opérateurs et plateformes en ligne de conserver pendant douze mois les métadonnées de tous les utilisateurs, au nom de la sécurité nationale. Une mesure qui relance le débat sur la vie privée numérique.

Publié discrètement au Journal officiel du 16 octobre, le décret n°2025-980 signé par le Premier ministre Sébastien Lecornu entrera en vigueur le 21 octobre 2025. Ce texte oblige l’ensemble des fournisseurs d’accès à Internet et des grandes plateformes à conserver, pendant un an, les données de trafic et de localisation des internautes.

Deux catégories d’acteurs sont concernées. D’un côté, les opérateurs comme Orange, Free, Bouygues Telecom ou SFR devront enregistrer les adresses IP contactées, les horaires de connexion, les caractéristiques techniques des communications, ainsi que la localisation approximative des utilisateurs mobiles. De l’autre, les plateformes hébergeant du contenu, telles que TikTok, X, Instagram ou encore les forums communautaires devront archiver les métadonnées liées aux publications : identifiant, heure, et nature des actions effectuées.

Ces métadonnées ne contiennent pas le contenu des messages ou des e-mails, mais elles permettent déjà d’établir des profils précis : fréquence des échanges, interlocuteurs, lieux de connexion ou services consultés. Le gouvernement justifie cette mesure par des impératifs de sécurité nationale. Ce type de décret, pris sans passer par le Parlement, s’appuie sur l’article L.34-1 du code des postes et communications électroniques et sur la loi de 2004 pour la confiance dans l’économie numérique. Mais cette pratique suscite des critiques récurrentes : la Cour de justice de l’Union européenne a déjà rappelé à plusieurs reprises que la conservation généralisée et indifférenciée des données viole le droit européen.

Malgré ces avertissements, la France poursuit cette stratégie de surveillance préventive, déjà mise en place en 2022, cet arrêté étant publié chaque année. Le texte reste flou sur la nature exacte de la menace invoquée et sur les mécanismes de contrôle prévus pour éviter les abus. Une opacité qui nourrit les inquiétudes autour d’une surveillance de masse désormais institutionnalisée.

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox

Advertisement
Lucas Musset

Advertisement

Articles récents

Des retards de Free pourraient freiner la fin du réseau cuivre dans les grande villes

La zone très dense constitue aujourd'hui le maillon faible du déploiement de la fibre en…

19 décembre 2025

Free Mobile ouvre avec Nokia l’accès à toute la puissance de son réseau aux développeurs pour accélérer l’arrivée de nouveaux usages

Free rejoint l’écosystème « Network as Code » de Nokia pour ouvrir son réseau et…

19 décembre 2025

Xavier Niel et d’autres donateurs privés injectent 860 millions d’euros dans un projet hors norme pour percer les secrets de l’Univers

Le fondateur d'Iliad figure parmi les mécènes à s’engager aux côtés du CERN pour le…

19 décembre 2025

Freebox : 8 chaînes françaises seront offertes sur la Freebox dès la fin du mois

La fin de l'année se termine bien sur Freebox TV avec de nombreuses chaînes offertes…

18 décembre 2025

Orange annonce le retour d’une fonctionnalité pourtant basique sur son interface TV

Après avoir disparu, le moteur de recherche de la TV d’Orange est de nouveau accessible…

18 décembre 2025

Bouygues Telecom annonce offrir temporairement plus de 30 chaînes et replay à ses abonnés Bbox

Cinéma, séries, jeunesse, documentaires ou sport : les abonnés Bbox peuvent accéder gratuitement à une…

18 décembre 2025
Advertisement